
Dans un entretien au journal marseillais "La Provence" de samedi, Jean-Marie Le Pen affirme qu'il dépassera les 20 % au premier tour des prochaines élections présidentielles.
D'après lui, il a trois ou quatre points de plus dans les sondages qu'à la même époque en 2000.
"Je serai donc au-dessus des 20 % et je prends le pari que François Bayrou passera en dessous de la barre des 10 %." Jean-Marie Le Pen estime donc avoir "toutes ses chances d'être présent au second tour". Pour lui, l'effet Bayrou n'est qu'un feu de paille : "il y a un effet Bayrou comme il y a eu un effet Chevenement en 2002".
Jean-Marie Le Pen est aussi revenu sur les "pressions" qui seraient exercées sur les élus afin qu'ils ne donnent pas leurs parrainages au Front National en affirmant qu'il manquait 100 parrainages à son parti.
Du côté de l'UMP, le ministre Dominique Bussereau déclarait vendredi que "Jean-Marie Le Pen faisait un numéro autour de ses signatures", et avait exclu toute aide de la part de l'UMP pour aider le Front National à obtenir ses parrainages.
Cependant, on s'inquiète également au sein de l'UMP de l'absence éventuelle de Jean-Marie Le Pen au premier tour s'il n'obtient pas les 500 signatures nécessaires.
"On est un peu inquiet parce que le fait qu'un certain nombre de gens puissent ou non être candidats change un certain nombre de choses dans le paysage politique de façon un peu imprévisible" a ainsi déclaré Eric Woerth, trésorier de l'UMP. Un autre membre de l'UMP membre du gouvernement, affirme lui que si Le Pen ne peut se présenter, "c'est Bayrou qui va récolter ses voix". |