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Le CPJ juge illégale l'interdiction d'un journal au Libéria |

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) demande à la Cour suprême du Liberia de lever l'interdiction frappant le bi-hebdomadaire privé The Independent, qui a publié en première page une photo d'un ministre nu entre deux femmes, a appris la PANA, mercredi à Dakar.
D'après le CPJ, "The Independent" a déposé un recours en appel auprès du tribunal, mardi, au motif que le gouvernement a violé la constitution du Liberia en retirant sa licence et en fermant ses bureaux après les publications des 20 et 27 février d'une photo sexuellement explicite de l'ex ministre chargé des Affaires présidentielles, Willis Knuckles.
M. Knuckles a, depuis, présenté sa démission.
L'appel intenté par The Independent dénonce le refus du gouvernement d'entendre le journal avant de prendre cette mesure d'interdiction, selon le CPJ qui cite l'avocat du journal, Edward Goba.
Le verdict de la Cour suprême est attendu le 12 mars.
Le président de l'Union de la presse du Liberia (PUL), George Barpeen, a estimé que la fermeture pour 48 heures du journal par la police était illégale en l'absence d'une ordonnance du tribunal.
Le quotidien privé, "The Inquirer", citait vendredi dernier un assistant du ministère chargé des Services d'information, Gabriel I.H. Williams, déclarant que "pour annuler la licence d'un journal comme c'est le cas de "The Independent", on n'appelle pas la police pour fermer les bureaux. On passe par les tribunaux".
"Le gouvernement a reconnu n'avoir pas suivi la procédure régulière", a dit le directeur exécutif du CPJ, Joel Simon.
"Nous demandons à la Cour suprême d'annuler l'interdiction du journal", a-t-il ajouté. |
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Le Libéria invite les donateurs à tenir rapidement leurs promesses |

Le ministre libérien des Finances, Mme Antoinette Sayeh, a déclaré lundi à Monrovia que son pays était déçu par la lenteur avec laquelle les bailleurs de fonds internationaux tenaient leurs promesses d'assistance pour sa reconstruction.
Mme Sayeh a rappelé que la communauté internationale avait fait des promesses importantes d'assistance économique au Liberia il y avait un peu plus d'un an, mais que la plupart d'entre elles n'étaient pas encore tenues, citant celle concernant la réhabilitation des routes.
La Banque mondiale avait promis de donner 25 millions de dollars américains pour la reconstruction des routes et des ponts à travers le pays, mais ces fonds ne sont pas arrivés à temps.
S'exprimant à la radio, Mme Sayeh a déclaré que le gouvernement avait pu exprimer ses préoccupations aux bailleurs de fonds internationaux au cours d'un forum international sur le partenariat organisé en février à Washington, la capitale fédérale américaine.
Elle a expliqué que le gouvernement avait présenté correctement son cas à cette conférence organisée par la Banque mondiale, soulignant aux donateurs que le Liberia avait fait des progrès dans le cadre de son programme de réforme économique.
"Il y a eu une très forte reconnaissance des progrès réalisés par le gouvernement depuis son accession au pouvoir en janvier 2006 et les déclarations de soutien se poursuivent", a affirmé Mme Sayeh.
Selon elle, le gouvernement libérien a atteint les objectifs qu'il s'était fixés avant de se rendre à la réunion de Washington, notamment dans le domaine des réformes économiques.
Sur l'annulation de la dette, elle a indiqué que des progrès importants ont été réalisés et que les Etats-Unis, l'Allemagne et la Grande-Bretagne ont assuré qu'ils finiraient par annuler 100 pour cent des dettes bilatérales du Liberia dans le cadre de l'initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (PPTE).
Mais le ministre des Finances a estimé "qu'il y avait encore beaucoup à faire", alors que le gouvernement libérien continuait à progresser dans le cadre de ses efforts de réforme économique.
Elle a indiqué que l'impact de cet énorme allègement de la dette par la communauté internationale ne se ferait pas immédiatement sentir sur le budget national et que les citoyens ordinaires n'en tireraient pas des avantages économiques immédiats.
Mme Sayeh a expliqué que c'était le cas parce que le Liberia n'avait pas activement payé les intérêts de sa dette ces dernières années.
Ancienne cadre de la Banque mondiale, Mme Sayeh a souligné la nécessité d'expliquer plus amplement la notion d'annulation de la dette au public, vu les diverses interprétations par les citoyens de la manière dont cette mesure allait améliorer leur niveau de vie.
Une poussée inflationniste a été enregistrée dans le pays ces deux dernières années, les prix des biens de consommation de base, comme le riz et les produits de construction, ayant flambé sur le marché local.
Mme Sayeh a indiqué qu'à partir de maintenant le Liberia aurait accès à une nouvelle assistance financière et à de nouveaux crédits internationaux, révélant que le gouvernement allait commencer à rembourser sa dette intérieure d'ici au 15 mars.
Mais elle a indiqué que sur un total approuvé de 913,81 millions de dollars pour la dette intérieure, le ministère des Finances avait découvert que 292,47 millions de dollars de ces dettes qualifiées de "fantômes" avaient été accumulées entre 2002 et 2005, que 317,47 millions de dettes ont été qualifiés de "disputables" et que 303,87 millions de dollars de ces dettes ont été considérés comme "valides".
Mme Sayeh a déclaré que ceux qui étaient dans cette catégorie et réclamaient un dû au gouvernement seraient invités à produire des reçus originaux valides et d'autres documents avant d'être remboursés.
"Nous pensons qu'il est très important que les partenaires commencent à nous faire confiance et nous accordent le bénéfice du doute", a-t- elle dit. |
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