
Le président Laurent Gbagbo va livrer un message à la nation comme il l'avait annoncé dimanche dernier à son retour de Ouagadougou où il avait signé avec les Forces nouvelles un accord de paix, a appris la PANA de source présidentielle.
"Je m'adresserai très bientôt à la nation pour expliquer l'accord que nous venons de signer...", avait déclaré le président Gbagbo dimanche dernier à sa descente d'avion.
Cet accord de paix signé entre le camp présidentiel ivoirien et les Forces nouvelles dimanche dernier dans la capitale burkinabé a été accueilli favorablement par la communauté nationale et internationale en dépit de quelques réserves exprimées par certains partis politiques ivoiriens.
Gbagbo va certainement poser des balises pour l`application de l'accord de paix de Ouagadougou et en tracer le canevas d'application.
A l'issue d'un mois de dialogue direct entre le camp présidentiel et les Forces nouvelles chez le président Burkinabé Blaise Compaoré, facilitateur de la crise ivoirienne, un accord de paix a pu être signé, redonnant l'espoir aux Ivoiriens et à toute la communauté internationale qui suit de près cette crise depuis plus de quatre ans. |

Charles Blé Goudé, leader de l'Alliance des jeunes patriotes (pro-Gbagbo), a appelé au départ de la force française d'interposition Licorne, stationnée en Côte d'Ivoire depuis le déclenchement de la guerre, suite à la signature le 4 mars dernier à Ouagadougou au Burkina Faso d'un accord de paix entre le pouvoir et les Forces nouvelles (FN, ex-rebellion).
"Maintenant que les belligérants affichent une réelle volonté d'aller à la paix, l'opération Licorne n'a plus de raison d'être en Côte d'Ivoire. A moins qu'elle n'ait d'autres intentions", a notamment déclaré M. Blé Goudé.
Il s'est félicité de la demande formulée par les signataires, en faveur de la "levée immédiate" des sanctions onusiennes qui le frappent, ainsi que son camarade Eugène Djué et le commandant Fofié de l'ex-rébellion des Forces nouvelles.
M. Blé Goudé, surnommé "ministre de la rue" par ses partisans, a lancé, le 20 janvier dernier, une caravane de la paix, dénommée "Prends ma main mon frère, prends ma main ma sœur", dans plusieurs régions du pays. Il affirme s'être impliqué de "manière irréversible" dans le processus de paix en Côte d'Ivoire.
On rappelle qu'il a conduit, par le passé, de nombreuses manifestations de rue contre les soldats français de la force Licorne, dont celle qui s'est déroulée, en novembre 2004, devant l'hôtel Ivoire à Abidjan, où les militaires français avaient ouvert le feu, faisant plusieurs dizaines de morts dans la foule.
La force française Licorne, forte de près de 4.000 soldats, s'est interposée, dés les premiers jours qui ont suivi le déclenchement de la tentative de coup d'Etat du 19 septembre 2002, entre les soldats loyalistes et les rebelles des Forces nouvelles.
Depuis, Licorne, qui s'est retrouvée sous mandat onusien, a veillé au respect du cessez-le-feu avant de constituer une force d'appoint à l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), forte 7.800 hommes chargés, pour l'essentiel, de la surveillance de la zone de confiance. |