
L'interdiction pour les Libyennes de moins de 40 ans de voyager à l'étranger sans tuteur n'est qu'une mesure d'organisation en vue d'éviter des inconvénients qui surviennent lors de voyages de femmes sans motif valable, indiquent les officiels libyens.
Le voyage de certaines femmes libyennes à l'étranger sans tuteurs a porté préjudice à la réputation du pays à l'étranger et fait de nombreuses victimes parmi ces femmes qui ont été exploitées par les réseaux du crime à l'étranger, selon un communiqué l'exécutif libyen publié sur son site internet.
Le communiqué a précisé que ce qui a été arrêté par le comité populaire général libyen, à ce sujet, ne touche pas la quintessence de la liberté stipulée dans les législations en vigueur.
Le comité populaire général a signalé dans son communiqué que l'existence de telles dispositions dans la législation libyenne concerne l'homme et la femme au même titre comme les dispositions relatives au voyage des fonctionnaires et officiels à l'étranger.
Le quotidien tripolitain "Al-Jamahiriya" a, rappelle-t-on, vivement critiqué dans son édition de mardi les services officiels libyens qui ont interdit le voyage des libyennes seules.
Cette nouvelle publiée par la journal libyen a suscité un grand débat à l'intérieur et à l'extérieur du pays. L'auteur de cet article avait demandé le jugement des responsables de cette mesure qu'il a considéré comme une "atteinte aux principes de liberté de la société libyenne et contredit la Grande charte verte des droits de l'Homme à l'ère des masses promulguée par le peuple libyen dans ses congrès populaires de base (la plus haute autorité du pays)".
Le journal a, dans un pas considéré comme audacieux, incité les libyens à ignorer cette décision et à porter plainte devant la justice contre ceux qui s'immiscent dans leur vie.
Les observateurs à Tripoli estiment que cette décision révélée par le journal libyen il y a deux jours, pourrait concerner une frange limitée parmi celles impliquées, en majorité, dans des problèmes de mœurs. |