
Dossouvi Hilaire Logo, éxilé politique togolais torturé, puis jugé pour des “tracts diffamatoires” sur le régime du président défunt Gnassingbé Eyadéma, ayant déclenché les émeutes du 5 octobre 1990 à Lomé, est retourné au bercail ce vendredi, a constaté la PANA sur place.
M. Logo qui a passé 15 ans en exil au Ghana, puis au Canada, a remercié les militants qui ont perdu leur vie dans la lutte pour la démocratie au Togo, lors d'un point de presse au siège de la Convention démocratique du peuple africain(CDPA) dont il est membre.
Son retour en ce moment, a-t-il dit, "est nécessaire comme appoint aux forces intérieures", confiant "sa sécurité" à son parti, la CDPA dirigée par Léopold Messan Gnininvi.
Il a annoncé sa candidature aux prochaines élections législatives prévues en juin 2007.
Dossouvi Hilaire Logo avait fait partie des jeunes qui, dans les années 1990, avaient défié le pouvoir en place en confectionnant et en diffusant des tracts à caractère politique contre les actions du général Gnassingbé Eyadéma.
Arrêté avec d'autres camarades étudiants, il a été torturé, jugé puis relâché, sous la pression de la communauté internationale.
La sentence de la Justice avait déclenché spontanément des émeutes dans la capitale, Lomé, entraînant la mort de plusieurs manifestants et le sabotage de plusieurs symboles du pays.
Hilaire Dossouvi Logo est, après l'ex-batonnier, Me Ahlonko Dovi, le 2ème exilé togolais à regagner Lomé après l'Accord politique global du 20 août 2006 entre les acteurs politiques du pays. |