
Parmi les différents candidats à l'élection présidentielle du 11 mars prochain en Mauritanie, deux présentent des similitudes frappantes dans leur parcours, pour avoir mené ensemble une tentative de coup d'Etat, le 8 juin 2003, contre le pouvoir de Maaouya Ould Sid'Ahmed Taya.
Il s'agit de Salah Ould Hannena et Mohamed Ould Cheikhna, tous deux anciens officiers de l'armée, la quarantaine légèrement dépassée.
Leur tentative de coup d'Etat a ouvert la voie aux officiers supérieurs qui se sont emparé du pouvoir le 3 août 2005, mettant ainsi fin à "l'invulnérabilité" du régime de Maaouya Ould Sid'Ahmed, aux commandes depuis 1984.
Ce tandem est arrivé par la suite à la tête d'un mouvement d'opposition armé en exil, les Cavaliers du Changement.
Arrêté en octobre 2004, Salah Ould Hannena est condamné à la prison à perpétuité en février 2005, la même peine ayant été prononcée par contumace contre Mohamed Ould Cheikhna.
Après l'arrivée au pouvoir du colonel Ely Ould Mohamed Vall, en août 2005, une loi d'amnistie permet aux deux ex- officiers de recouvrer la liberté et leurs droits civiques.
Salah Ould Hannena bénéficie de son côté, de l'appui de la mouvance islamiste modérée et s'approprie une étiquette "d'islamiste", en rejetant celle "d'intégriste".
Au nombres des candidats à la magistrature suprême, figure également un demi-frère du premier président de la Mauritanie indépendante (Moctar Ould Daddah), Ahmed Ould Daddah, né en 1942 dans l'Ouest du pays.
Titulaire d'un diplôme supérieur en Economie, il a été ministre des Finances, gouverneur de la Banque centrale avant d'entamer une longue carrière internationale à la Banque Mondiale.
Sur le plan politique, il détient la légitimité historique d'être toujours opposé au régime de Maaouya Ould Sid'Ahmed Taya.
Président du Rassemblement des forces démocratiques, parti ayant le plus important nombre de députés à l'Assemblée nationale (16), il se présente pour la 3ème fois à une élection présidentielle, après 1992 et 2003.
De son côté, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, né en 1938, a occupé plusieurs postes de ministre sous les régimes de Moctar Ould Daddah et de Ould Taya.
Il a également travaillé au sein des institutions financières internationales.
Enfin, le candidat Mohamed Ould Maouloud, leader de l'Union des forces de progrès est connu pour sa constance dans les principes et la fidélité de son électorat.
Son programme accorde une large place à l'unité nationale et à la stabilité. |