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Les hommes noirs américains sont près de sept fois plus susceptibles de se voir diagnostiquer une séropositivité que leurs compatriotes blancs. C’est ce qu’affirme une étude du Centre Américain de Prévention et de contrôle des maladies(CDC).
Les Noirs qui représentent 13 % de la population américaine constituent près de la moitié des américains vivant avec la maladie. 40 % des personnes décédées des suites de la maladie sont noires, et 61 % des nouveaux cas chez les 13-24 ans sont détectés chez des Noirs.
Le rapport qui est basé sur des données allant de 2001 à 2005 ne révèle pas d’augmentation forte du taux de contamination chez les Noirs et montre même une diminution du taux de contamination de la mère à l’enfant. Mais le rapport montre néanmoins que la maladie affecte de façon disproportionnée la communauté noire américaine au vu de son poids dans la population totale des Etats-Unis.
Robert Janssen, directeur de la division prévention HIV/SIDA du CDC affirme que les « hommes noirs sont plus particulièrement touchés » : « Le taux de diagnostic d’une contamination au HIV est sept fois plus élevé chez les hommes noirs que chez leurs homologues blancs, et environ 50 % de ces cas sont constitués d’hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes ».
Selon Janssen, les Noirs n’ont pas un comportement plus à risque que les autres groupes ethniques, mais le fort taux de prévalence signifie que la probabilité d’être infecté est plus élevée lors de rapports sexuels entre Noirs que lors de rapports sexuels avec des personnes d’autres groupes ethniques. Pour le CDC, dans certaines villes comme Philadelphie ou Washington, le taux de personnes vivant avec le SIDA serait supérieur à celui de certains pays africains, parmi les plus touchés.
Les leaders de la communauté noire ont été critiqués pour leur lenteur à se mobiliser face à une situation qui s’avère problématique. Selon Janssen, la stigmatisation autour des problèmes liés au SIDA dans la communauté noire explique la lenteur des réactions : « il y a certainement une stigmatisation liée à l’homophobie, et à la façon dont le virus du SIDA se transmet. Il n’y a pas eu de reconnaissance au sein de la communauté noire de la gravité du problème ».
Certains voient dans le manque d’information et de sensibilisation au sein de la communauté noire l’explication qui la pousse à fermer les yeux sur le SIDA…
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