
La Haute cour du Zimbabwe a ordonné lundi au gouvernement de faire comparaître les leaders de l'opposition au plus tard mardi à la mi journée, et de leur permettre d'avoir accès à leurs avocats et médecins.
Cette ordonnance fait suite à une demande introduite d'urgence par les avocats des prévenus, essentiellement des membres du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de l'opposition, en l'occurrence le président du parti, Morgan Tsvangirai.
Ils avaient été interpellés dimanche en tentant d'organiser des meetings dans la capitale Harare pour braver une interdiction de la police.
Les répressions de la police avaient entraîné la mort d'un militant de l'opposition, tandis que deux autocars et un véhicule de l'armée ont été incendiés au cours des violences.
Selon les avocats, les leaders de l'opposition ont été sévèrement violentés durant leur garde à vue, mais ces affirmations n'ont pas pu être vérifiées auprès d'une source indépendante.
Toutefois, le gouvernement ne s'est pas opposé à la décision du juge Chinembiri Bhunu, qui a ordonné à l'Etat de présenter les leaders de l'opposition au tribunal et de permettre à leurs médecins et avocats d'avoir accès à eux.
Rappelons que la police a interdit tout rassemblement à Harare et dans d'autres villes à compter de ce mois, suite aux émeutes survenues le mois dernier durant un meeting du MDC.
Le parti d'opposition a, cependant, promis de passer outre cette interdiction qu'il juge illégale.
La tension politique monte au Zimbabwe, attisée par les difficultés économiques et l'incertitude entourant la tenue de l'élection présidentielle de l'année prochaine.
Le plan du gouvernement visant à repousser le scrutin jusqu'en 2010 afin qu'il coïncide avec les élections législatives a déclenché la colère de l'opposition. |