
Au cours d'une audience qu'il a accordée mardi aux populations Attié d'Adzopé et d'Akoupé (environ 80 et 60 km à l'est d'Abidjan), le président ivoirien Laurent Gbagbo a souligné notamment qu'il appliquera l'accord de Ouagadougou et a invité l'opposition à "ne pas avoir peur des élections".
"L'accord sera appliqué et le chronogramme respecté. On avance tranquillement et les élections auront lieu parce qu'il faut que la Côte d'Ivoire soit gouvernée", a assuré Gbagbo devant ces populations qui ont fait massivement le déplacement au palais présidentiel.
Laurent Gbagbo a réitéré sa satisfaction à propos de l'accord de paix qu'il a paraphé dimanche 4 mars dernier dans la capitale burkinabé avec Guillaume Soro, le Secrétaire général des Forces nouvelles.
Cet accord qui, selon lui, va apporter des changements dans la vie en Côte d'Ivoire.
"D'ici à deux semaines, vous verrez des changements qualitatifs, la paix est désormais entre nos mains", a-t-il promis en faisant référence à cet accord.
Il s'est également félicité de l'adhésion de presque tous les acteurs à cet accord.
"Tout le monde a finalement compris que pour aller à la paix il faut écouter les propositions du président de la République que les Ivoiriens ont librement élu, tout le monde s'est impliqué dans la réussite du dialogue direct parce que qu'il s'agit de la Côte d'Ivoire dont chacun connaît le poids économique", a-t-il ajouté.
Le président Gbagbo a exhorté une fois de plus les Ivoiriens et l'ensemble des acteurs politiques à éviter de mener des activités pouvant empêcher l'application de cet accord de paix.
"Il ne faut pas que les Ivoiriens aient peur de la paix. Dans ce pays, nous avons des lois qui permettent à tous ceux qui ont occupé de hautes fonctions à la tête des institutions de la République de vivre décemment", a-t-il martelé.
Pour Laurent Gbagbo, si les deux principaux protagonistes (Soro et lui) ont décidé "enfin" d'aller à la paix, les autres acteurs devraient arrêter de créer des blocages. |