
La célèbre chanteuse sud-africaine, Yvonne Chaka Chaka, dénommée à travers la région la "Princesse de l'Afrique", a lancé jeudi une fondation à Johannesburg, destinée à améliorer la transparence et la responsabilité en matière d'utilisation des fonds consacrés à la lutte contre le paludisme sur le continent.
La mission de la fondation répond de l'une des principales recommandations du rapport du UK All Party Parliamentary Malaria Group (APPMG) sur le financement, lancé ce jour à Londres par la Secrétaire d'Etat britannique pour le Développement international, Hilary Benn.
Accompagné par le président du Groupe de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, Mme Chaka Chaka, également ambassadrice de bonne volonté de l'UNICEF pour le paludisme, a invité les pays donateurs et récipiendaires, les agences de développement et d'autres membres du programme "Faire reculer le paludisme", à veiller à ce que les fonds destinés au paludisme soient utilisés de manière transparente afin de pouvoir donner des résultats probants.
"Nous servirons de catalyseurs pour l'émergence d'une communauté africaine dotée des moyens nécessaires, très bien informée concernant le paludisme, ses causes et comment le maîtriser efficacement", a déclaré Mme Chaka Chaka lors du lancement de sa fondation.
La Banque mondiale, pour sa part, a apprécié l'accent mis par la nouvelle fondation sur la transparence et la responsabilité concernant l'utilisation des fonds consacrés à la lutte contre la malaria.
Pour l'institution, face au paludisme qui coûte la vie à plus d'un million de personnes par an, la grande majorité étant des enfants africains, il est impératif que les pays pauvres, les donateurs, les organisations de la Société civile et d'autres groupes-clé soient davantage en mesure de suivre le mouvement des fonds alloués au paludisme afin que leurs programmes de lutte contre cette maladie se traduisent par une baisse de la mortalité et du nombre de malades.
"Des pays commencent à faire voir des résultats, grâce à la distribution des moustiquaires imprégnées, la pulvérisation d'insecticides à l'intérieur des maisons et la baisse de la transmission et des décès liés au paludisme. Il est possible de lutter avec succès contre cette maladie, mais nous devons surveiller en permanence et étroitement les résultats et les efforts doivent être soutenus", a déclaré le président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz.
Il a également souligné l'importance de la transparence et de la responsabilité comme piliers du Programme d'accélération de la lutte contre le paludisme en Afrique, lancé en 2005 par son institution en vue d'aider les pays africains à réduire les décès, maladies et pertes économiques causés par la maladie chaque année sur le continent.
Jusqu'ici, ce programme qui aide les pays à couvrir les coûts des mesures préventives telles que la pulvérisation des maisons et les moustiquaires imprégnées, mais aussi les médicaments pour le traitement et la prévention du paludisme, a offert 357 millions USD pour la réalisation de projets de lutte contre le paludisme dans 11 pays africains. |