 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Graça Machel
©
villagereach.org |
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

L'ancienne première Dame du Mozambique, Graça Machel, lauréate du prix "Visionary Award 2007”, a fustigé la situation des groupes vulnérables dans son pays, malgré les progrès politiques et économiques qui y ont été enregistrés.
Mme Machel, veuve de l'ancien président et père de l'indépendance du Mozambique, Samora Machel, aujourd'hui remariée à l'ancien chef de l'Etat d'Afrique du Sud, Nelson Mandela, dirige l'une des plus importantes ONG du pays, la Fondation du développement communautaire (FDC).
"La situation des enfants au Mozambique n'est pas du tout reluisante. Le pays bénéficie d'une croissance économique générale, mais nous devons déterminer l'impact de cette croissance sur des groupes spécifiques, sur les enfants et les femmes", a-t-elle affirmé, lors d'une conférence de presse convoquée jeudi, à Maputo, avant de recevoir le prix "Visionary Award 2007”, que lui a décerné le Centre africain d'études stratégiques (ACSS).
L'ACSS est un démembrement de l'Université de la Défense nationale, basée à Washington, un organisme spécialisé du ministère américaine de la Défense.
Ce prix a été décerné à Mme Machel en reconnaissance de ce que le Centre a qualifié de contributions "exceptionnelles" au règlement des problèmes rencontrés actuellement dans les domaines de la sécurité, de sa vision stratégique et de son leadership dans les réformes ainsi que de son rôle dans la promotion de la "bonne gouvernance et de la transparence" en Afrique.
Elle a indiqué que le Mozambique ne devait pas se satisfaire de son taux de croissance positif qui n'a pas amélioré la vie de tous les citoyens, qualifiant ce prix de reconnaissance de son travail humanitaire, notamment pour les femmes et les enfants touchés par les conflits armés.
"Ce prix marque la reconnaissance, non pas d'une personne, mais des causes pour lesquelles je me bats depuis plus de dix ans", a affirmé Graça Machel. "Je ne suis qu'une voix de plus, pas plus que cela".
Elle a ensuite souligné que ce prix représentait plus de responsabilités, avec un accent plus prononcé sur les droits fondamentaux des citoyens, notamment les couches vulnérables de la société, ajoutant que le monde avait continué à assister en spectateur à la violation de ces droits en toute impunité.
Selon l'ancienne première Dame, la meilleure manière de protéger les femmes et les enfants est de prévenir les conflits par le règlement pacifique des différends.
Elle a relevé que la communauté internationale s'est révélée incapable de prévenir les conflits car les instruments utilisés pour cela n'étaient pas assez puissants pour décourager tout recours à la force des armes.
De son point de vue, le commerce international des armes est devenu "incontrôlable" et les populations considèrent qu'il est facile d'ignorer le droit international humanitaire, ajoutant : "Ce qui manque, c'est l'obligation et la capacité de punir et de faire payer ceux qui violent les droits des groupes vulnérables".
Pour sa part, Arnold Fields, sous-directeur d'ACSS, a expliqué que le Visionary Award est décerné chaque année à des personnalités qui se sont distinguées par leurs contributions en faveur de la "bonne gouvernance, de la défense et de la sécu rité, de la justice, de la paix et de la défense des droits humains".
En 2006, la distinction avait été attribuée à l'ancien chef de l'Etat du Mali, Alpha Oumar Konaré, président de la Commission de l'Union africaine. |