Du 09 au 16 mai prochain, Dakar accueillera, comme à son habitude et tous les deux ans depuis 2001, le Fest’Art, le festival de théâtre au service de la paix. Cette année, Macodou Mbengue, son initiateur, a concocté une programmation dédiée aux tirailleurs sénégalais ; «ces hommes qui ont combattu et sont morts pour une patrie qui n’était et n’est pas la leur».
Quinze spectacles seront proposés aux festivaliers, aux amoureux de théâtre mais également à toute la population.
«Le Fest’Art prépare sa quatrième édition sur la base de l’expérience acquise au cours des trois précédentes. L’ambition de la première édition était d’exister dans un pays où aucune manifestation théâtrale de dimension internationale n’est notable. Dès lors, le défi qui s’imposait était de faire exister dans l’esprit des populations, des autorités et des partenaires, l’impact qu’un tel événement pouvait avoir sur la conscience populaire et le dynamisme qu’il
pouvait insuffler au secteur». Ce festival se veut, entre autres, renforcer la capacité des acteurs, diversifier la création vis-à-vis du public et inciter les acteurs à une vision globale du théâtre.
Cette quatrième édition se fera avec «Atterrissage» du Théâtre Musical Possible (Belgique), «Fatma» de La Voix du caméléon (France- Sénégal), «La médaille de la honte» des siamois (Côte d’Ivoire), «La retraite» de la Compagnie Belica (Guinée Conakry), «Les soldats inconnus» de la Cie graine de soleil et la Cie Les gueules tapées (France- Sénégal), «Ma famille» des sardines de Conakry (Guinée Conakry), «The Island France» des Arts en désordre et de la Cie Les Gueules tapées (France-Sénégal), «Omomi» de la Cie Akbo N’koko (Bénin), «Mémoire assiégée» de la Cie N'Zassa (Côte d’Ivoire), «Poursuite en fuite» du Théâtre Kocou (Bénin), «Saint Monsieur Baly» de la Cie Bivelas (Congo Brazzaville), «Les Cruellas» des Cruellas (Sénégal), «Le nouvel habit de l’Empereur» du C.I.T.O ( Benin- Norvège), «Les lignes du monde» de l’ATS (Sénégal), et des sketches de la Comédie Show (Sénégal).
Cette année, le festival se décentralise puisqu’il a saisi l’opportunité offert par le ministère de la Culture et du Patrimoine historique classé sénégalais. Ce dernier «a ciblé trois régions (sénégalaise) en plus de Dakar comme pôles de développement culturel dans sa politique de décentralisation. Outre le Théâtre National Daniel Sorano, la maison de la Culture Douta Seck, le centre culturel Blaise Senghor, le Centre Culturel Français et le théâtre de l'université, le Fest’Art se rendra dans les centres culturels régionaux de Thiès, Ziguinchor et Louga. Ainsi, il permettra au public de ces régions de découvrir des spectacles dans des lieux qui seront dotés par le PSAC (Projet de Soutien à l’Action Culturel).
En parallèle du festival, d’autres événements seront organisés tels que la rencontre des opérateurs culturels, la journée du théâtre populaire, l’espace enfant, stand du livre, le village, ou encore la journée du patrimoine qui permet aux invités de découvrir un site ou un monument sénégalais. Cette année, le choix a été porté sur le Lac rose avec une soirée «sabar» (séance de danse traditionnelle en milieu wolof).
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