
Le gouvernement bissauguinéen a fait l'objet lundi d'une motion de censure déposée par les députés du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et des îles du Cap-vert (PAIGC), du Parti de la rénovation sociale (PRS) et du Parti uni social-démocrate (PUSD).
Ces trois partis, dont la coalition détient la majorité au Parlement, ont obtenu 58 voix contre 28 pour le Forum de convergence pour le développement (FCD), constitué par la plupart des dissidents du PAIGC. Il y a eu huit abstentions.
La coalition du PAIGC, du PRS et du PUSD a signé le 12 mars dernier le Pacte de stabilité politique nationale qui propose la formation d'un gouvernement d'union nationale. Le chef de l'Etat, Joao Bernardo Vieira, a reçu le 16 mas les responsables des trois partis politiques, mais la rencontre n'a pas eu les effets escomptés.
Des sources généralement bien informées soulignent que "la balle est désormais dans le camp" du président Vieira, qui peut soit dissoudre le gouvernement du Premier ministre Aristides , soit dissoudre le Parlement et convoquer dans les dix jours des élections législatives anticipées.
La motion de censure est un procédé constitutionnel par lequel le Parlement met en jeu la responsabilité du gouvernement. Si celle-ci est adoptée, le gouvernement est obligé de démissionner. |