
Bruce Gordon quitte son poste à la tête de la NAACP. Président de l’organisation depuis la démission de Kweisi Mfume en 2004, il a expliqué son geste par les désaccords profonds qui règnent entre lui et le comité d’administration, qui compte 64 membres.
Il a déclaré qu’il ne pensait pas avoir raison contre eux, mais qu’il lui semblait préférable pour les intérêts de la NAACP que la présidence et le bureau de direction travaillent ensemble pour les mêmes objectifs.
Bruce Gordon, plus connu pour ses talents d’homme d’affaires que pour son activisme en faveur des droits civiques, avait justement été choisi pour sa capacité à booster les compétences de la NAACP. En moins de 2 ans, il a réussi le défi qu’il s’était fixé : restructurer l’organisation, améliorer sa crédibilité et confirmer son statut de véritable institution de la société civile américaine.
Ses détracteurs lui reprochent d’avoir un peu trop frayé avec le président Bush ; Gordon répond en affirmant que s’il s’était rendu à la Maison Blanche à plusieurs reprises, c’était pour défendre les intérêts des afro américains, notamment pour presser Georges W. Bush d’envoyer les aides nécessaires à la Nouvelle Orléans après le passage de l’ouragan Katrina.
Bruce Gordon a ajouté qu’il comptait désormais prendre soin de sa santé, qu’aucun poste dans le privé ne l’attendait, et qu’il mettrait tout en œuvre pour continuer à aider la population noire, ce qu’il n’était plus à même de faire au sein de la NAACP.
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