 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
©
theenergyexchange.co.uk |
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Le PDG du 4ème groupe pétrolier mondial, première capitalisation boursière de la bourse de Paris, Christophe de Margerie a finalement quitté les locaux de la BRDE (Brigade de répression de la délinquance économique) où il était en garde à vue depuis mercredi 21 mars.
Le juge Philippe Courroye, avait convoqué le nouveau PDG de Total, qui a remplacé T Desmarest à la mi-février, dans le cadre d’une affaire de corruption (versements de commissions) en Iran. Plusieurs autres cadres hauts placés dans l’organigramme de Total ont également été convoqués chez le juge, comme le directeur financier Robert Castaigne, l’ex-responsable de la direction Trading-Shipping Patrick Rambaud, Michel Nayliès directeur de Total en Iran, ou encore Philippe Boisseau, directeur de la branche gaz et électricité chez le pétrolier.
Total est soupçonné de « corruption d’agents étrangers » en vue de l’obtention d’un contrat gazier signé en 1997 en Iran. Les commissions versées à l’intermédiaire iranien « facilitateur du contrat » atteindraient 62 millions d’euros versés entre 1996 et 2003. Christophe de Margerie était directeur Moyen-orient de Total à l’époque des faits.
Une autre affaire, de blanchiment cette fois est également en cours et concerne l’exploitation et la commercialisation de pétrole au Cameroun. Le PDG de Total ne devrait pas être interrogé sur ce dossier semble t-il, mais les enquêteurs ont remarqué des mouvements suspects sur le compte d’un fonctionnaire camerounais en France. Selon Tracfin, la cellule de lutte contre le blanchiment du ministère français de l’économie et des finances, l’examen des comptes d’un dirigeant d’une société de vente en gros de produits pétroliers basés aux Pays-bas fait apparaître entre janvier 2005 et août 2006 des retraits en espèce et l’émission de chèques à l’ordre du PDG de la SNH (Société Nationale des Hydrocarbures) au Cameroun, qui correspondraient à des commissions perçues pour l’octroi à Total de deux concessions pétrolières au Cameroun.
Christophe de Margerie avait déjà été mis en examen, dans le cadre de la procédure « pétrole contre nourriture » en Irak. Cette nouvelle garde à vue le met dans une situation délicate d’autant que selon les sources judiciaires, le nouveau dossier pourrait durer plusieurs années. Une épée de Damoclès en somme. |