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RESF, SOS Racisme et les syndicats enseignants appellent à manifester aujourd’hui à 18h devant le siège du rectorat de Paris à la Sorbonne.
Ce rassemblement fait suite aux rafles de sans papiers à proximité de plusieurs écoles de Belleville, et à la mise en garde à vue de Valérie Boukobza. La directrice de la maternelle Rampal avait été arrêtée vendredi pour « outrage » ; en effet, elle s’était opposée à l’arrestation d’un sans papier mardi 20 mars.
La manifestation a pour objectif d’obtenir l’arrêt des poursuites contre Valérie Boukobza, le respect par les forces de l’ordre des engagements pris de ne pas procéder à des arrestations en milieu scolaire. SOS Racisme dénonce également l’instauration du « délit de solidarité avec les sans-papiers ».
Le syndicat lycéen FIDL a rejoint les organisateurs de la manifestation. Dans un communiqué intitulé « Touche pas aux enfants ! », l’organisation rappelle que les établissements scolaires doivent rester des lieux symboles de liberté, d’égalité et de fraternité. Elle réclame la régularisation de tous les enfants scolarisés et de leur famille.
Nicolas Sarkozy, encore ministre de l’Intérieur au moment des rafles, a justifié la mise en détention de l’institutrice par une enquête concernant des coups portés à un officier de police. Il a de plus déclaré que les arrestations de sans papiers du 19 et 20 mars étaient normales et que les forces de l’ordre faisaient juste leur travail.
RESF se demande si l’ancien ministre a « perdu les pédales », affirmant qu’une lettre avait été envoyée le 14 septembre 2006 aux préfets leur demandant de ne pas arrêter les sans papiers aux abords des écoles ; et qu’un télégramme du ministère de l'Intérieur daté du 23 mars 2007 leur rappelle qu'une mesure d'éloignement d'étrangers sans papiers ne doit «en aucun cas» donner lieu à des interpellations dans les écoles où à leur proximité.
La directrice de l’école maternelle Rampal quant à elle ne souhaite pas s’exprimer dans les médias mais afin d’expliquer son geste, elle déclare aujourd’hui :
« Ce que nous avons fait mardi dernier rue Rampal, beaucoup d'autres l'auraient fait de la même manière. Il ne s'agit là, que du devoir de protection des enfants et de leurs familles et de celui de résistance pacifique à une forme d'oppression.
En ce qui me concerne, mes actes et mes choix de citoyenne ne diffèrent pas en l'occurrence de mes obligations de fonctionnaire et ne se limitent pas aux heures d’ouverture et de fermeture des bâtiments. Tous les parents et les enseignants le savent. Je ne considère pas avoir outrepassé mon devoir de discrétion.
Je me suis présentée aux représentants de la force publique en indiquant ma fonction, dans le but de ramener le calme et la raison dans une situation qui me semblait pouvoir conduire à des débordements impliquant les enfants et leurs familles.
Evidemment je ne regrette rien, et j'attends sereinement les suites de l'enquête en cours.
Je remercie le très grand nombre de citoyens, collègues, parents d’élèves et d'organisations syndicales, politiques, associatives du soutien qui nous est manifesté. Je continuerai à décliner toute proposition d'intervention publique, de manière à ne pas personnaliser une situation qui depuis son commencement ne l'est pas, et pour permettre dès aujourd'hui un retour à la sérénité dans ma communauté scolaire. »
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