
Le trafic ferroviaire a été pertubé pendant plusieurs heures hier mardi, avec pour certains voyageurs une attente insoutenable: plusieurs voyageurs sont en effet restés coincés pendant plusieurs heures dans la gare.
A l'origine de tout cela? Un contrôle ayant dégénéré. Un voyageur ("d'origine africaine" pour certains témoins) qui serait entré dans la station sans titre de transport se serait fait arrêter puis menotter et bastonner.
D'après la RATP, le voyageur, effectivement contrôlé sans titre de transport, aurait donné un coup à la figure d'un des contrôleurs, et un coup d'épaule à un autre.
Quoiqu'il en soit, la nouvelle s'est répandue à la vitesse de la lumière dans la gare parisienne et des dizaines de personnes ont très rapidement commencé à affronter les forces de l'ordre rapidement arrivées sur place, et à commettre des dégradations. Certains d'entre eux aux cris de "Sarkozy hypocrite!" ont, d'après L'express expliqué à des journalistes "être venus protester contre 'les brutalités infligées à un voyageur dépourvu de titre de transport', affirmant que ce dernier avait eu 'la main cassée'".
Très rapidement la RATP a réagi en interrompant le trafic du métro à Gare du Nord, l'interconnexion des RER n'étant plus assurée.
Les incidents se sont poursuivis ensuite dans les rues adjacentes à la gare du nord (voir photos plus bas), et n'ont pris fin que vers 1h du matin, avec neuf interpellations.
Au total donc, près de 8 heures d'affrontements entre "jeunes" et forces de l'ordre, même si RATP et Police y ont vu des "marginaux, habitués de l'endroit".
Un peu plus d'un an après les émeutes en banlieue, et à quelques semaines du premier tour des présidentielles, cet événement rappelle, s'il en était besoin, que la situation sociale est explosive, et permettra probablement à Jean-Marie Le Pen ou de Villiers de pointer le rôle des "basanés" (comme le voyageur) dans ces troubles. |