
L'ex-Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny, a déclaré mardi qu'il ne souhaite pas être un obstacle à la paix, soulignant qu'il est arrivé à la fin de sa mission.
"Je me garderai, pour ma part, d'engager la moindre polémique à propos des pronostics qu'on entend ici et là sur mon maintien à la tête du gouvernement. Me tenant pour un missionnaire, je n'ai jamais imaginé qu'une mission puisse être perpétuelle. Toute mission sur cette terre a une fin", a-t-il déclaré.
Le président Laurent Gbagbo a nommé lundi le secrétaire général des Forces nouvelles (FN, ancienne rébellion), Guillaume Soro au poste de Premier ministre.
Dans un communiqué publié à Abidjan, M. Banny a salué l'accord signé au début du mois à Ouagadougou, au Burkina Faso, entre le président Gbagbo et M. Soro, invitant ses compatriotes à s'y engager résolument.
"Cet accord apporte de l'eau à mon moulin et constitue, même en mon absence, la preuve par neuf du bien-fondé de la doctrine que je ne cesse de professer depuis ma prise de fonction", a-t-il ajouté, réaffirmant sa disponibilité à contribuer au retour de la paix en Côte d'Ivoire.
"Je serai toujours là où la Côte d'Ivoire et les Ivoiriens parlent de concorde, de fraternité et s'efforcent de retrouver la voie de l'unité", a-t-il déclaré.
Il a appelé les responsables ivoiriens à être sincères afin que l'accord de paix de Ouagadougou soit irréversible.
"Pour durer, la paix ne devra exclure personne. Elle ne devra exclure aucun Ivoirien, aucun étranger vivant en Côte d'Ivoire, aucun civil, aucun militaire. La paix devra être une paix pour tous", a suggéré M. Banny. |