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Kinshasa lors des affrontements
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Le président congolais Joseph Kabila a récusé toute négociation avec le sénateur Jean-Pierre Bemba, chef de la milice armée qui a affronté les 22 et 23 mars derniers en plein centre-ville de Kinshasa les éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), estimant que son cas est du ressort de la justice.
"Ce n'est pas un problème politique et quel est son statut (de Jean Pierre Bemba), un chef de guerre ou un politicien?", s'est-il interrogé au cours d'une conférence de presse lundi dans la capitale aux lendemains des combats qui ont fait environ 70 morts selon le gouvernement et 200 morts selon des diplomates européens.
Joseph Kabila a soutenu que la milice avait comme objectifs l'élimination physique du président de la République et la prise du pouvoir.
"Ceux qui pensent qu'ils peuvent empêcher les institutions du pays de travailler pour le bien-être de la population doivent déchanter", a-t-il martelé, tout en évitant, "en vertu de la séparation des pouvoirs", de se prononcer sur le mandat d'arrêt lancé par la justice contre Jean-Pierre Bemba.
"L'erreur de la transition était de croire qu'on pouvait arriver à la paix et à la réconciliation sans la justice. La RDC a définitivement tourné la page de l'impunité, du désordre et de la confusion", a conclu le président congolais qui s'est réjoui du rétablissement de l'ordre républicain à Kinshasa.
Selon la BBC, le nombre de victimes est estimé à au moins 600 par l'ambassadeur d'Allemagne à Kinshasa. Aziz Pahad, le vice-ministre sud-africain des affaires étrangères a déclaré que Bemba, qui s'est réfugié dans l'ambassade sud-africaine en RDC, pouvait y rester "jusqu'à ce qu'il se sente en sécurité".
Certains observateurs ont déclaré que l'usage de la force par les autorités congolaises avait été "prématuré". |