
L'élection présidentielle du 21 avril pourrait ne pas se tenir comme prévu, suite au développements notés depuis le décès jeudi du candidat présidentiel du parti d'opposition de l'Alliance pour la Démocratie (AD), Adebayo Adefarati.
Dans un revirement soudain, le président de la Commission électorale nationale indépendante (INEC), Maurice Iwu, a annoncé vendredi que l'élection n'était plus certaine, revenant ainsi sur les assurances données précédemment par la commission que ce décès n'affecterait pas la tenue du scrutin.
M. Iwu n'a donné aucune raison sur ces nouvelles incertitudes, faisant ainsi craindre que la commission ait pu décider d'invoquer la Loi Electorale qui donne au président de la Commission électorale la possibilité de reporter l'élection si un des candidats présidentiels meurt.
Pour ajouter à ces craintes, l'AD a décidé d'écrire à l'INEC pour lui demander de se conformer à l'article applicable de la loi électorale en reportant l'élection présidentielle.
Cependant, vendredi, le gouvernement fédéral a demandé à la Haute Cour fédérale d'Abuja de ne pas permettre à l'INEC de reporter les élections.
Mais les partis d'opposition ont accusé le gouvernement de faire diversion, en soutenant que ce dernier était derrière la tentative de reporter les élections uniquement pour prolonger le mandat de son administration.
"C'est une danse macabre du gouvernement fédéral, qui est bien connu pour son manque de respect des lois et son mépris de la constitution nationale", a déclaré le porte-parole de l'Action Congress (AC), Lai Mohammed.
"La vérité est que tous ces évènements sont orchestrés par le gouvernement, soit pour empêcher la tenue des élections ou pour s'assurer qu'elles se trouvent dans une impasse, afin que M. Obasanjo puisse se maintenir au pouvoir", a déclaré M. Mohammed à la PANA samedi. |