 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Mugabe sera présent au sommet france afrique...
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Les ministres des affaires étrangères de l’union européenne n’ont pas réussi à se mettre d’accord au sujet des nouvelles sanctions devant être prises à l’encontre du président zimbabwéen Robert Mugabe.
Les sanctions actuelles consistent en l’interdiction pour Mugabe de voyager dans les principaux pays de l’Union européenne. Cette sanction a perdu de son poids depuis que Paris a invité Mugabe au sommet France-Afrique, ce qui a provoqué des réactions outrées de plusieurs pays. Paris se justifie en disant que les sanctions de l’Union européenne permettent aux dirigeants visés de se rendre à des sommets dans l’Union européenne si le sommet concerne la démocratie et les droits de l’homme. (Le ministère français des Affaires étrangères rappelait l'article 3.3 de la position commune des Quinze du 18 février 2002, selon lequel des dérogations sont possibles pour «conduire un dialogue politique visant à promouvoir la démocratie, l'état de droit et les droits de l'homme» au Zimbabwe)
L’union européenne est divisée quant à savoir si Mugabe doit assister au sommet France Afrique de Paris ou non. Le Royaume Uni et d’autres pays tels que la Suède ou les Pays-bas pensent que Mugabe doit être tenu à l’écart. La nouvelle a fortement irrité l'opposition zimbabwéenne, qui lutte depuis deux ans pour avoir démocratiquement accès au pouvoir.
La presse zimbabwéenne suggérait hier que cette invitation surprise pourrait avoir été l'objet d'un accord secret entre Jacques Chirac et Tony Blair. Londres ne s'opposerait pas à l'invitation, mais obtiendrait en retour le soutien français quant au renouvellement des sanctions contre le Zimbabwe le 18 février (interdiction de circulation, gel des avoirs et embargo sur les armes). Selon le journal The Independent, un accord similaire a pu être conclu avec le Portugal pour que Robert Mugabe se rende au sommet entre l'Union européenne et l'Afrique, à Lisbonne, du 3 au 5 avril. «Si cette information est vraie, c'est un quiproquo totalement inacceptable, parce que les Zimbabwéens n'ont pas été consultés ! Comment peuvent-ils prendre des décisions sans même nous demander notre avis ?», s'indignait Morgan Tsvangirai, visiblement aussi surpris par la nouvelle que tous les autres Zimbabwéens.
En attendant que l'histoire s'éclaircisse, les caciques du régime se frottent les mains. Ils se réjouissent surtout du pied de nez fait à la Grande-Bretagne, qui ne cesse depuis deux ans de les bannir du monde. Pour ces dignitaires zimbabwéens, qui sont depuis un an persona non grata en Europe, le plus cher désir est de retrouver les tapis rouges de la diplomatie internationale
LUNDI 27 janvier 2003.
|