 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Stomy Bugsy a accepté de se faire photographier dans "Elle" pour soutenir "Ni Pute Ni Soumise"
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Des hommes contre le sexisme. A une semaine de la Journée de la Femme, le magazine "Elle" publiera lundi la photographie en noir et blanc de neuf hommes -artistes, intellectuels, sportif ou chef d'entreprise- pour rappeler l'affiche des "Ni putes ni soumises" il y a un an. Le romancier Alexandre Jardin, les chanteurs Patrick Bruel et Stomy Bugsy, l'acteur Charles Berling, le PDG de la FNAC Denis Olivennes, le boxeur Jean-Marc Mormeck, le chercheur en médecine Etienne-Emile Baulieu, le philosophe Bernard-Henri Lévy et le chorégraphe Kamel Ouali ont posé devant l'objectif de Kate Barry, comme l'avaient fait onze militantes de "Ni putes ni soumises" en mars 2003.
Un mouvement auquel ils rendent un hommage unanime. "Il faut avoir énormément de courage pour oser braver la loi du silence qui règne dans les cités", note Stomy Bugsy, rappeur originaire de Sarcelles. "Beaucoup de filles en détresse n'osent ou ne savent pas à qui se confier (...) Désormais elles sauront à qui s'adresser".
"Quand je donnais des cours dans des MJC, je devais aller voir les parents de certaines filles pour qu'ils les autorisent à venir danser", raconte Kamel Ouali, le chorégraphe de "Star Academy". "Il faut se battre pour que ces files puissent être libres (...) Il faut que cela soit aussi le combat des hommes, non pas parce que c'est plus fort si les hommes les soutiennent, mais juste parce que c'est normal".
Charles Berling se souvient que, dans les années 80, l'égalité entre les sexes lui semblait "une évidence". "Vingt ans plus tard, tout est remis en question (...) Les droits des femmes sont menacés car nous sommes dans une période réactionnaire où le machisme reprend du poil de la bête". Et le Pr Etienne-Emile Baulieu, père de la pilule abortive RU486, de confier: "J'ai bien peur que nous n'assistions actuellement à un retour de balancier". Présidé par Fadela Amara, le mouvement "Ni putes ni soumises" est né début 2003 après la marche contre les violences sexistes et les quartiers ghettos. En février, six femmes et trois hommes avaient pris la route de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) après la mort de Sohane, 17 ans, brûlée vive en octobre 2002 par un petit caïd de cité.
Avec AP
|