
La Cour suprême du Nigeria devrait siéger aujourd'hui pour examiner l'appel interjeté par le vice-président, Atiku Abubakar, afin de se prononcer sur la confirmation par la cour d'Appel, de l'invalidation de sa candidature à l'élection présidentielle du 21 avril prochain.
La Commission électorale nationale indépendante (INEC) avait décidé de l'inculpation de M. Abubakar, invoquant, comme raison principale, l'inculpation prononcée contre l'intéressé par un panel de personnalités gouvernementales.
Lundi, le président de la Cour suprême fédérale, Idris Kutigi, a mis sur pied, au sein de l'institution, un collège de sept membres chargés d'examiner cette affaire.
Les experts juridiques estiment que la Cour suprême pourrait diligenter le traitement de ce dossier en le vidant dans le courant de la semaine, compte tenu de son caractère urgent.
Le verdict de la Cour permettra de déterminer une fois pour toutes si le vice-président peut se présenter à l'élection sous les couleurs de l'Action Congress (AC), une formation de l'opposition.
Même si une Haute cour fédérale de la capitale Abuja a décrété que l'INEC doit ajouter le nom du vice-président à la liste des candidats, la Commission a, pour sa part, indiqué qu'elle préférait se conformer à l'arrêt de la cour d'Appel, une instance supérieure, qui lui reconnaît le pouvoir de disqualifier des candidats.
On rappelle que le vice-président a quitté les rangs du Parti démocratique populaire (PDP, au pouvoir) suite à l'interminable conflit qui l'a opposé au président Olusegun Obasanjo et qu'il assimile son inculpation à une "vendetta politique" lancée contre lui par le président. |