
Le président ivoirien, Laurent Gbagbo, a signé jeudi à Abidjan une loi d'amnistie couvrant les crimes et délits relatifs aux atteintes à la sûreté de l'Etat commis entre le 17 septembre 2000 et la date d'entrée en vigueur de cette loi, a-t-on appris de bonne source à Abidjan.
Cette mesure ne concerne pas les auteurs de crimes économiques, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Elle a été prise conformément à l'Accord inter-ivoirien de paix signé le 4 mars à Ouagadougou, au Burkina Faso, par le président Gbagbo et le secrétaire général des Forces nouvelles, l'ancienne rébellion, Guillaume Soro.
Selon les termes de l'accord, cette loi d'amnistie est destinée à "faciliter le pardon et la réconciliation nationale et restaurer la cohésion sociale et la solidarité entre les Ivoiriens".
Parmi ses bénéficiaires figurent quelque cent cinquante militaires qui ont déserté l'armée nationale dont l'ancien chef d'état-major général, le général de brigade Doué Mathias, et son porte-parole, le colonel Yao Yao Jules. |