
L'explosion d'un arsenal militaire dans le quartier de Malhazine, à Maputo, la capitale mozambicaine, provoquant la mort de 103 personnes, aurait été causée par l'"erreur humaine" et l'exposition des munitions à des conditions climatiques difficiles, selon les conclusions de la Commission d'enquête, créée pour faire la lumière sur les causes de cette acatstrophe.
Cette commission de trois juges, mise sur pied au lendemain de l'explosion intervenue en fin mars, relève dans ses conclusions communiquées à la presse jeudi, à Maputo, que l'état obsolète de l'arsenal avait également joué un rôle dans cette tragédie.
Elle constate que l'on peut "raisonnablement établir un lien entre l'incident et les conditions de stockage et de conservation, les conditions climatiques et la durée de vie des matériels ainsi que l'absence des inspections techniques et le caractère manifestement irrégulier des visites d'inspection visuelle et, enfin, la non- observation des règles appropriées relatives à la garde et à la maintenance du matériel militaire."
La Commission a, cependant, exclu le feu, le sabotage ou la tentative d'extraire le mercure des projectiles stockés dans l'arsenal comme causes possibles de cette tragédie.
Pour éviter tout nouvel incident de ce genre, la Commission a recommandé "le respect scrupuleux des règles et procédures de stockage et de conservation des matériels militaires" ainsi que des inspections régulières.
La Commission a, en outre, préconisé "une évaluation de la situation réelle des matériels stockés dans chacun des arsenaux militaires" et la destruction de toutes les armes obsolètes.
Un communiqué de la présidence citant le président Armando Guebuza constate que les recommandations "seront prises en considération dans le cadre des mesures d'organisation en cours."
Il a également demandé aux autorités compétentes "de diligenter la destruction des vieux stocks de minutions et le transfert des arsenaux disséminés dans le pays vers des sites mieux adaptés à leur conservation afin de garantir leur sécurité."
Le président a donné l'assurance que son gouvernement continuera d'apporter son soutien aux populations affectées par les explosions pour veiller à une "rapide normalisation de leurs vies".
On rappelle que cette exploision avait fait 103 morts et plus de 500 blessés. |