
Quelque 5 milliards de dollars américains ont été investis ces cinq dernières années par la Banque islamique de développement (BID) dans différents projets en Afrique, a affirmé jeudi à Paris un de ses responsables, Amadou Boubacar Cissé.
"Plus de la moitié des nos Etats membres sont africains. Il est tout à fait normal que nous érigions l'Afrique en priorité", a estimé M. Cissé, vice-président chargé des opérations à la BID.
S'exprimant lors d'un entretien accordé à la PANA, il a présenté quelques projets emblématiques de la BID en Afrique, évoquant parmi eux la route transsaharienne et la construction des centrales électriques en Guinée, au Sénégal et au Tchad.
"Nous avons aidé à la construction en Afrique des infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires. Nous avons financé d'importants projets d'hydraulique rurale, de micro-crédits afin d'aider les populations les plus faibles", a souligné M. Cissé, ancien Premier ministre nigérien.
Il a justifié les choix stratégiques et opérationnels de la BID, insistant sur le "souci d'avoir des résultats tangibles sur des périodes raisonnables dans des pays les plus nécessiteux".
"Nos actions sont guidées par le souci d'efficacité et la culture du résultat. Nous nous concentrons sur les moyens dans des opérations très ciblées. Nous sommes ainsi sûrs d'avoir de très bons résultats", a dit le vice-président de la BID.
"Cette opération traduit la culture de travail de la banque. Nous avons choisi d'intervenir dans la lutte contre le paludisme pour 20 millions de dollars, dans 9 pays africains et l'Indonésie. Nous avons ici une cible: le paludisme. Un groupe très restreint des pays bénéficiaires", a détaillé M. Cissé.
Créée en 1975, la BID, qui a son siège à Djeddah, en Arabie saoudite, compte 56 Etats membres. Elle est devenue depuis quelques années un acteur majeur du financement du développement, notamment en Afrique. |