
La croissance du trafic passager aérien enregistrée en Afrique en 2006 a été supérieure à celle relevée dans le reste du monde, a annoncé, à Dakar, le vice-président pour la région Afrique de l'Association du transport aérien international (IATA), M. Vinod Chidambaram.
Selon M. Chidambaram, qui s'exprimait jeudi à l'ouverture de la "Journées de l'aviation" dans la capitale sénégalaise, la croissance du trafic passager en Afrique a été de 8,6% en 2006, soit un taux supérieur à celui de la plupart des autres régions du monde".
Précisant que les prévisions de Produit intérieur brut (PIB) pour l'Afrique sont encourageantes et sont estimées à 5,2% pour l'année 2007 et 5,3% pour 2008, le vice-président régional de l'IATA a déclaré s'attendre à une continuation du trafic, cette année et dans le futur, dans l'espace aérien du continent.
Il a toutefois prévenu que des préalables portant notamment sur la réduction des coûts et l'amélioration de l'efficience et de l'efficacité des opérations et de conduite des affaires dans le secteur aérien doivent être remplis pour que les compagnies aériennes africaines bénéficient réellement de cette croissance.
Estimant que l'amélioration de la sécurité aérienne est, "de toute évidence", la plus importante des conditions pour assurer le succès du transport aérien africain, M. Chidambaram a indiqué qu'il restait beaucoup à faire pour ramener le taux d'accidents en Afrique au niveau de la moyenne mondiale, en dépit de l'amélioration visible de la sécurité en 2006 par rapport à l'année 2005 et par rapport aux années précédentes.
Il a insisté sur le fait que la sécurité passe aussi par la disponibilité financière pour les dépenses essentielles, en matière de maintenance d'avion et du suivi des opérations.
"Nous ne pourrons pas avoir une bonne sécurité de la part de nos compagnies aériennes, si ces compagnies sont régulièrement déficitaires", a encore dit M. Chidambaram, pour qui les six dernières années ont été parmi les plus difficiles de l'histoire du transport aérien, les compagnies aériennes ayant perdu un total de 40 milliards de dollars US au niveau mondial, durant cette période.
"Pendant cette même période, nous avons vu un triplement des coûts du pétrole sur l'ardoise des compagnies aériennes", a-t-il fait remarquer, avant d'ajouter que "la situation s'améliore de plus en plus, grâce à l'augmentation des gains de productivité et d'efficience au sein des compagnies aériennes, mais aussi de l'augmentation du trafic aérien.
"Pour la première fois depuis le début du troisième millénaire, nous prévoyons un profit global de 3,8 milliards de dollars US pour l'industrie aérienne en 2007", s'est-il enfin réjoui. |