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Les jeunes stylistes lauréats en compagnie d’Alphadi (à gauche)
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Du 5 au 11 février 2007, le festival Afric Collection a réuni à Douala 14 jeunes stylistes en compétition venus de toute l’Afrique et 19 des grands créateurs pour sa troisième édition. Pari réussi !
Initié trois ans auparavant par Mariam Combelas, ex mannequin, Lolita Job et Sandrine di Gusto, toutes trois de l’évènementiel, Afric Collection a pris de l’ampleur et s’impose déjà comme l’un des grands rendez-vous de la mode, à l’instar du FIMA. Avec des sponsors comme SN Brussels, MTN, TV5, RFI, CICAM ou les Brasseries du Cameroun et les nombreux stands d’expos ventes, le village Afric Collection a accueilli pendant une semaine les festivaliers dans les jardins de l’hôtel Sawa et favorisé l’échange des savoirs et des compétences en matière de mode…
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Porter une tenue africaine une fois par jour apporte beaucoup à la mode, a rappelé Mariam Combelas lors de la conférence de presse et le couturier Pathé’O a signifié l’importance de créer une mode utile, qui soit portable et vendable. C’était l’un des objectifs d’Afric Collection : promouvoir les stylistes du continent, le matériau africain, établir une plateforme d’échanges entre créateurs, opérateurs économiques et acheteurs potentiels. Sans oublier le volet social, en luttant contre la pauvreté grâce à des actions d’aides aux associations, comme Main dans la Main et son Centre de Bonamoussadi qui accueille des enfants orphelins et auquel le comité d’Afric Collection a versé des dons. Les stylistes reverseront aussi une partie de leurs bénéfices, pendant qu’Afric Collection aura généré une activité intense et des emplois tout au long du festival. Si la mode reste élitiste, il faut lui donner une couleur engagée, a estimé Benson Diakité, responsable relationnel du festival…
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La fête a donc été à la hauteur de l’organisation, avec une équipe efficace. Accompagnés d’Alphadi, parrain de cette édition, de Clovis Ekallé responsable de la presse ou encore Jean Charles JOB à la technique, les festivaliers ont vécu des moments inoubliables, deux défilés glamour et admiré la créativité des jeunes stylistes rwandais, ivoiriens, sénégalais ou même camerounais. Mamatah Bah du Sénégal, Alpha Bah de la Guinée, Ndel’ Aur du Cameroun Ali Dio Fashion, Hyppolite du Congo Brazaville, Chris’son du Gabon, tous talentueux, étaient du concours… Si Martial Tapolo a été sacré meilleur jeune styliste l’an dernier dans son pays, Bazem’Se du Burkina Faso, a subtilisé le trophée à ses concurrents le 8 février dernier, tandis qu’ ESDM, l’école de mode, a eu le troisième prix remis par le ministère de la Culture et de l’Industrie… Ceci célébré avec les timbres du groupe Bantou Massai et Nathalie Makoma, chanteuse de la République Démocratique du Congo…
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Nouveauté cette année : le concours de coiffure avec le label Arsène Valère ou comment sublimer la femme africaine, avec des produits destinés aux citoyennes du monde, une spécialiste du cheveu crépu et naturel, Gillette Leuwat, promotrice de l’Aloe Vera comme remède aux chutes, calvities et autres désagréments générées par les défrisages de nos soeurs…
Enfin, le grand Gala du 10 février, co-présenté par le mannequin américain, Shaun Ollison, visage célèbre des produits MGC, a rassemblé les Grands Créateurs pour un spectacle de toute beauté. Un déluge de robes cristallines, de paillettes et de matières ensorcelantes pour nous donner l’envie de porter leurs vêtements. Ainsi, des djellabas luminescentes et moirées d’Alphadi au rouge satin d’Imane Ayissi, du voile diablement sexy et du tulle pour Gilles Touré vers le pagne tissé bleu indigo de Teranga Couture, des basins brodés de Maimouna Diallo, aux froufrous de Chrystalix côtoyant les lignes fluides de Koro DK, alliées à celles géométriques et précises du ghanéen Kwesi Ntih, les jupes vaporeuses de Pathé’O et l’enthousiasme de Cafrine Bijoux qui recycle le pagne et le chiffon, pour en faire des colliers, des bustiers sur des torses admirables, imitant les calebasses d’Anggy Haif qui s’entrechoquent sur les poitrines et les bassins de ces demoiselles, sans oublier l’ audace de Patyraj Inspirations, à la croisée de l’Inde et de l’ Afrique, turbans, pachas et maharajah indiens en perspective ! Tout cela, pour nous éblouir et nous rappeler que l’ Afrique reste la mode et n’ a rien à envier à l’ Europe, ce que le festival Afric Collection s’est dédié à montrer… Vive la prochaine édition !
Voir le site www.afric-collection.com
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Note de grioo.com: vous pouvez retrouver le blog de Mame Diarra: http://missdiarra.over-blog.net
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