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En couverture d'un supplément du Wall Street Journal : les magazines s'arrachaient Rogers pour son style, au grand dam de ses détracteurs
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Desirée Rogers était arrivée à Washington en même temps que Barack et Michelle Obama, au poste de secrétaire aux affaires sociales. En pratique, elle était chargée de l'organisation de tous les événements officiels à la Maison-Blanche y compris les dîners d'Etat. Elle avait été sous le feu des critiques après un dîner d'Etat en l'honneur du premier ministre indien Manmohan Singh, où un couple non invité, Tareq et Michaele Salahi, avait réussi à s'incruster, se faisant photographier en compagnie du vice-président Joe Biden, du président Barack Obama et d'autres invités prestigieux.
L'administration Obama avait refusé que Desiree Rogers témoigne devant un comité du sénat chargé de la sécurité intérieure qui voulait l'écouter au sujet de l'incident.
Selon Robert Gibbs, le directeur de la communication de la Maison Blanche, Desiree Rogers n'est pas partie parcequ'on lui a demandé de quitter son poste, mais a quitté son poste de son propre chef. A la question de savoir si l'incident lors du dîner d'Etat avait joué un rôle, Robert Gibbs a répondu qu'il ne le pensait pas. Reste que les critiques qui se sont abattues sur Rogers à cette occasion ont pu contribuer à sa décision de quitter Washington.
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L'incident avec les Salahi n'a pas été le facteur décisif, mais il m'a fait voir un aspect du job et de Washington que je ne soupçonnais pas auparavant |
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Michaele Salahi et son mari avaient réussi à s'incruster à la Maison Blanche lors d'un dîner d'Etat, ce qui a valu à Desiree Rogers d'être sous le feu des critiques
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Femme d'affaires à succès et titulaire d'un MBA de la Harvard Business School, Desiree Rogers avait également un style flamboyant mal vu par ses détracteurs (on lui a reproché de s'afficher avec la fameuse directrice de Vogue Anna Wintour en compagnie de laquelle elle a assisté à des défilés de mode). Certains dans les médias américains avancent l'hypothèse de relations plus tendues entre Valerie Jarrett et Desiree Rogers, ou entre Rogers et d'autres responsables d'équipes à la Maison Blanche.
Jarrett (qui habite le même immeuble que Rogers à Washington), jointe au téléphone vendredi soir par le Washington Post, a démenti l'existence de tensions entre Rogers et elle, a précisé qu'elle discutait quotidiennement avec Rogers. Selon elle, Rogers avait évoqué la première fois l'hypothèse d'un retour dans le monde de l'entreprise "début novembre [2009]". A la question du Washington Post qui lui a demandé si le départ de Rogers signifiait que le cercle d'amis qu'Obama avait amené avec lui de Chicago à Washington était entrain de se défaire, Jarrett a répondu :
"Pourquoi est ce que les gens à Washington ne peuvent pas simplement lui souhaiter du succès dans son retour au secteur privé et dire qu'elle a fait du bon travail ? Pourquoi cela ne peut-il pas être aussi simple ?". Pour succéder à Rogers, le nom de Julianna Smoot qui a travaillé aux finances de la campagne de Barack Obama et qui est actuellement la directrice de cabinet de Ron Kirk, le secrétaire d'Etat au commerce est avancé (C'est finalement Smoot qui a obtenu le poste NDLR).
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Desiree Rogers et Anna Wintour, directrice de ''Vogue''
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Au delà des spéculations diverses, il est possible que le poste de secrétaire aux affaires sociales ait été simplement trop étroit, surtout en comparaison avec ses contraintes, pour une personnalité de l'envergure de Desiree Rogers qui avant son arrivée avait déclaré qu'elle était une femme d'affaires et qu'elle ne voulait pas d'un job qui consisterait à "ramasser les fleurs".
Elle avait par la suite affirmé qu'elle plaisantait, mais la plaisanterie reflétait sans doute le fond de sa pensée. Ayant occupé divers postes dans des entreprises basées à Chicago -directrice de la loterie de l'Etat de l'Illinois, directrice marketing de Peoples Energy, présidente de Peoples Gas et North Shore Gas, deux filiales de Peoples Energy, et disposant d'un solide carnet d'adresses, Desiree Rogers ne devrait pas avoir de mal à retrouver un job à la hauteur de son talent, et de ses ambitions.
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