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Décidément, l'UMP a vraiment du mal avec ses cadors, et devrait peut-être leur demander de s'abstenir de faire des déclarations pouvant laisser croire à leur racisme.
Dans un passé récent on peut se souvenir de Brice Hortefeux et d'un jeune militant arabe de l'UMP. On peut également se souvenir de Nadine Morano invitant les arabes "à ne pas parler verlan et à ne pas mettre leurs casquettes à l'envers". Ses propos ont été tenus avant ceux de Pascal Clément l'ancien ministre de la justice qui estimait que "le jour où il y aurait autant de minarets que de cathédrales en France ce ne serait plus la France". Plus récemment, c'est le maire de Franconville qui comparait Ali Soumaré, tête de liste socialiste dans le 95 à un "joueur de la réserve du PSG".
Le dernier "dérapage" tombe décidement et doublement mal pour l'UMP. Premièrement parce que les ténors de ce parti avaient rivalisé de républicanisme lorsque le dernier dérapage concernant Georges Frèche trouvant "une tronche pas très catholique à Laurent Fabius", quelques années après avoir traité les harkis de sous-hommes. Le Parti Socialiste ayant tergiversé avec Georges Frèche, plusieurs responsables UMP étaient montés au créneau pour inciter les socialistes à prendre leurs distances avec Georges Frèche. Avec une arrière-pensée toute simple: espérer que la profusion des listes à gauche inverse la victoire quasiment acquise selon les sondeurs.
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Manque de chance pour l'UMP, les harkis (ces algériens qui avaient soutenu la France lors de la guerre d'indépendance et qui l'ont souvent payé de leur vie) se sont réinvités au débat des régionales. Pas dans la bouche de Frèche mais dans celle de Dominique Bussereau. Le protégé de l'ancien Premier Ministre français Jean-Pierre Raffarin est la tête de liste UMP en Poitou-Charentes. Cette région autrefois dirigée par Raffarin lui-même, a été subtilisée par Ségolène Royal aux dernières élections.
Interrogé par Europe 1 (autour de 4 minutes 40) sur les membres du Modem ayant fait alliance avec Ségolène Royal, Dominique Bussereau a comparé ceux-ci à des harkis: "elle rassemble des harkis, hein, si vous me permettez l'expression. Des gens qui vont un peu dans cette affaire, parce qu'ils n'ont pas d'autres moyens d'être élus".
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Ségolène Royal rassemble des harkis, hein, si vous me permettez l'expression. Des gens qui vont un peu dans cette affaire, parce qu'ils n'ont pas d'autres moyens d'être élus |
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| Dominique Bussereau |
Le MODEM a réagi rapidement se déclarant par la voix de Christophe Madrolle "choqué et infiniment triste pour notre démocratie" puis dans un communiqué: "Utiliser le terme harkis comme une insulte est aussi inacceptable qu'indigne de la part d'un ministre de la République".
SOS-Racisme a dénoncé dans un communiqué des "propos stigmatisants" et a invité le premier ministre "d'ordonner à ses ministres de cesser de tenir de tels propos".
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La coalition nationale des harkis et des associations de harkis s'est indignée sur son site Internet: "cette insulte insupportable et gratuite, (visionner la vidéo en cliquant dessus), de la part d'un Secrétaire d'Etat, est inexcusable, de surcroît, dans un contexte où Georges FRÊCHE revenait, de manière sinistre et peu glorieuse, dans l'actualité de très bas-vol et, il incombe, désormais, à Nicolas SARKOZY et François FILLON de limoger, sans délai, le Sieur BUSSEREAU en vue d'être en parfaite adéquation avec leurs propos moralistes qu'il s'agisse d'une personne de leur propre parti ou provenant de l'opposition !!!"
L'association Harkis et Droits de l'homme de son côté a demandé sur son site internet "la démission de Monsieur Bussereau de ses fonctions gouvernementales et son exclusion de l’UMP".
Dominique Bussereau n'a pas tardé à présenter ses excuses [i "regrettant l'utilisation de ce mot prononcé à tort", affirmant "respecter"] la communauté harki.
Il aurait également présenté ses excuses à Europe 1, ce qui est étonnant compte tenu de l'absence totale de réaction des journalistes à ses propos.
Fin de la polémique? Nous attendons de voir si l'UMP présentera le grand "sens moral que ce parti invitait le PS à avoir dans sa gestion de l'"affaire Frèche".
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Vidéo de Dominique Bussereau sur Europe 1 |
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Vidéo: les excuses de Dominique Bussereau |
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