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La ministre allemande de la coopération
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A l'occasion du centenaire d'un massacre perpétré par les troupes coloniales allemandes et considéré comme le premier génocide du XXe siècle, l'ethnie Herero de Namibie a engagé samedi une ministre allemande à accepter le principe de dédommagements de la part de Berlin.
Le chef Herero Kuaima Riruako a déclaré à des milliers de partisans qu'il avait jeté le texte d'un discours préparé à l'avance après avoir entendu Heidemarie Wieczrorek-Zeul, ministre de la Coopération et du développement, reconnaître la responsabilité de l'Allemagne dans le massacre de 1904.
"Je n'ai pas pu le lire, parce que ce qui venait d'être dit ici m'a apaisé", a-t-il lancé aux quelque 7.000 personnes rassemblées dans un domaine agricole en bordure du désert du Kalahari, à 350 km au nord-est de Windhoek, la capitale.
"Je suis ici pour témoigner des excuses et de la reconnaissance de culpabilité du gouvernement allemand. Je ne suis pas ici pour refuser ces excuses. Il doit maintenant y avoir un dialogue pour achever ce qui reste inachevé."
L'Allemagne, dont la Namibie reçoit la part la plus importante de l'aide au développement destinée à l'Afrique, a exprimé ses "profonds regrets" au sujet des massacres qui se soldèrent par 65.000 morts environ au cours de la répression d'une révolte des Herreros, communauté d'éleveurs semi-nomades.
Berlin n'a cependant pas formulé d'excuses officielles, une telle initiative pouvant renforcer les arguments de ceux qui réclament des indemnités que l'Allemagne refuse de verser.
Les atrocités en cause remontent à une époque trop éloignée pour que des poursuites civiles soient engagées en Allemagne. Une action en justice engagée aux Etats-Unis pour le versement d'un montant de quatre milliards de dollars semble avoir peu de chances d'aboutir.
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Les femmes Hereros dans leur tenue traditionnelle
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Entourée par un groupe de Hereros enchaînés par le cou et par des descendants de femmes violées par des soldats allemands, Wieczorek-Zeul a prononcé un discours en forme d'excuses.
"Je suis douloureusement consciente des atrocités commises (...) Je célèbre avec respect la mémoire de vos ancêtres qui sont morts en combattant l'oppression allemande", a-t-elle dit.
"Nous, Allemands, reconnaissons notre responsabilité historique et morale et la culpabilité contractées par les Allemands à cette époque (...) Aussi, comme le dit le Notre Père qui nous est commun, je vous demande de pardonner nos offenses."
Au moment où elle prononçait ces mots, plusieurs membres de l'assistance se sont écriés: "Où sont les excuses ?"
"Tout ce que j'ai dit dans mon discours constituait des excuses présentées pour les crimes commis sous le régime colonial allemand", a répliqué la ministre, saluée par quelques applaudissements.
Son discours faisait suite à une cérémonie colorée durant laquelle de nombreux Hereros circulaient à cheval tandis que d'autres défilaient en robes longues ou en uniformes militaires coloniaux allemands.
"Comment l'Allemagne va-t-elle concrétiser ses excuses ? Une forme de réparation est nécessaire, il faut défaire l'injustice", a déclaré Kaiere Mbuende, membre de l'ethnie Herero et ancien représentant du gouvernement.
Les Hereros s'étaient révoltés durant la colonisation du Sud-Ouest Africain par l'Allemagne. Selon une nouvelle édition du rapport établi en 1918 par le gouvernement britannique sur l'occupation allemande, les colons s'emparaient des terres et du bétail, violaient des femmes, lynchaient des hommes et traquaient les Hereros en les qualifiant de "babouins".
"Je me considère comme une Namibienne", déclare Michaela Hubschle, agricultrice d'origine allemande. "Je soutiens sans réserve l'idée des réparations - les excuses de la ministre sont importantes, mais il doit y avoir un dialogue", a-t-elle dit à Reuters.
L'Allemagne, qui a versé des milliards aux victimes de l'Holocauste, fait valoir que les Hereros ne peuvent prétendre à des indemnités parce qu'il n'existait pas de lois internationales sur la protection des populations civiles à l'époque considérée.
Wieczorek-Zeul doit aussi s'entretenir du développement régional avec le gouvernement namibien et rencontrer des représentants des Hereros
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