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Patrick Nguema Ndong journaliste à Africa N°1
16/05/2005
 

Journaliste vedette de la station Africa N°1, Patrick Nguema Ndong est connu pour ses deux émissions consacrées aux sciences occultes. « L’aventure mystérieuse » qui existe depuis près de 20 ans, et qui sur un mode comique conte des histoires où le mystérieux joue un grand rôle avec quelques personnages récurrents comme le sorcier Fifian Ribana, le général Mangani Mangwa ou le professeur Euthanazief. Il anime également l’émission « Triangle » qui aborde différents sujets liés aux sciences occultes, et répond parfois aux questions des auditeurs. De passage à Paris pour présenter son dernier livre, né de réponses donnés aux auditeurs, Patrick Nguema Ndong a accepté pour les grioonautes, de revenir sur son « parcours ».
 
Par Hervé Mbouguen
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Patrick Nguema Ndong durant une conférence à Paris  
Patrick Nguema Ndong durant une conférence à Paris
 

Pouvez-vous présenter à nos internautes ?

Je m’appelle Patrick Nguéma Nndong, je suis un producteur et un animateur d’émissions esotériques sur la radio panafricaine Africa N°1

Qu’est ce qui a suscité chez vous cette passion pour les sciences occultes ?

Pour commencer par le commencement, depuis mon jeune âge, j’ai toujours été intéressé par le mystère, par les choses que l’on cachait, je suis très curieux de nature. Mais surtout, dans ma famille, mon grand père paternel (le grand père Africain puisque je suis métis et qu'il y aussi le coté occidental) était célèbre dans le Gabon, c’était un maître initiateur, il avait des temples bwiti, une religion gabonaise.
Je respectais cet homme-là, j’en avais même peur, et en essayant de comprendre ce qu’il faisait, sans y arriver à l’époque où je ne parlais même pas mon patois, j’ai éprouvé un attrait pour ces sciences là.
De plus, de part ma nature profonde, j’ai commencé à me développer, à lire par moi-même, et il faut vous dire qu’à l’âge de 13 ans, il m’a donné une bénédiction en me crachant sur la tête notamment, et je crois que ça a réveillé quelque chose en moi.
Par la suite mes études ont été dirigées vers cette direction si vous voulez.

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Patrick Nguema Ndong répondant à nos questions  
Patrick Nguema Ndong répondant à nos questions
 

Vous poursuivez néanmoins vos études aux Etats-Unis, justement, qu'y avez-vous appris et comment avez-vous choisi vos disciplines?

Aux Etats-Unis c’est pour la fin de mes études, c’était pour le Masters puis pour le Doctorat.
J’ai commencé mes études secondaires au lycée Léon Mba à Libreville au Gabon. Après je suis allé en France où j’ai commencé à la Faculté de lettres de Clermont-Ferrand jusqu’en licence.
Après seulement je suis allé aux Etats-Unis, pour faire un Masters et d’autres diplômes. A Clermont-Ferrand je ne faisais pas d’esotérisme, aux Etats-Unis j’ai eu la possibilité dans les études de lettres de faire ce qu’on appelle là bas "comparative litterature", littérature comparée. Dans ce cadre j'ai pu étudier les sciences religieuses, ce qu'ils appelent religious studies, ainsi que la partie psychologique également pour avoir plus de points, c'était un système à Unités de Valeurs. Pour donner plus de valeur à mon diplôme j'ai donc étudié les sciences religieuses, la psychologie et la littérature.

Ce n'était pas encore une approche mystique de la chose, mais universitaire. C’est à mon retour que je suis devenu vraiment mystique.

Justement, on vous entend régulièrement parler avec une certaine science, du monde occulte, est-ce que c’est une science que vous avez acquise avec des travaux de type universitaire, ou c’est le praticien qui parle ?

Il y a les deux en fait, il y a des connaissances que je suis allé chercher à l’Université, des connaissances que l’on trouve dans les livres et qui nous permettent d’ailleurs de commencer à expérimenter, parce qu’aux Etats-Unis, par exemple la parapsychologie essaie de se rapprocher de la science, on essaie parfois de filmer des fantômes ou autres, alors qu’en Afrique, on ne le ferait pas.
Par contre, ce que je veux dire, c’est que lors de mon retour au Gabon, même aux Etats-Unis, j’avais commencé les rituels de "mamy wata" avec les noirs américans et les haïtiens aux Etats-Unis.

Patrick Nguema Ndong au Centre d’Accueil de la Presse Etrangère  
Patrick Nguema Ndong au Centre d’Accueil de la Presse Etrangère
 

Donc les noirs américains "pratiquent" aussi?

Mais oui, ce sontles mêmes rituels. Vous savez que le vaudou est parti de la côte d’or, le Bénin, le Ghana, pour aller à cause de l’esclavage vers les Etats-Unis, le Brésil, les Antilles et autres. Ils ont conservé les mêmes noms des dieux comme Yémandja, ou alors Tchango. Noms et rituels sont donc les mêmes qu'en Afrique.
Quelqu'un m'a dit dans un temple là-bas que j'avais le "mamy wata" et que je devais agir. Sans vouloir faire dresser les cheveux de vos lecteurs, disons que de retour au Gabon j'ai pu pousser les choses au bout dans mon Océan, et qu'aujourd'hui encore je nage à minuit ou deux heures du matin pour faire des sacrifices, je ne fais pas ça au bord de la mer, je vais au large, je plonge, je pose les choses au fond et je reviens. C’est mon rituel à moi, celui que l’on m’a montré à Nasso, donc dans les îles, de l’autre coté là bas, aux Etats-Unis.

A vous en croire, le fait d’avoir été initié à ce "mamy wata" au Gabon vous permet de comprendre la plupart des sciences occultes africaines?

De la même manière qu’un pratiquant d’arts martiaux, un karatéka comprend aussi le judo, le catch la boxe et tout, puisque ce sont des sports similaires, un pratiquant de sciences occultes initié dans une science va comprendre les autres. C’est pour ça que je ne pratique pas tout, mais que je comprends ce que les autres font.

Patrick Nguema Ndong  
Patrick Nguema Ndong
 

Avant de revenir sur vos émissions de radio, on se rend compte qu’en Afrique, le monde occulte semble omniprésent, tout le monde sait plus ou moins où trouver un guérisseur, en Europe on l’impression que c’est un peu plus difficile. Est-ce que le connaisseur que vous êtes a la même vision des choses sur la pratique spirituelle en occident et en Europe, et si elle est plus répandue en Afrique, comment l’expliquez-vous ?

Ce que je veux dire c’est que, si je parle pour l’Europe, en observant ce que font les Africains d’Europe et de la diaspora, je veux parler des Africains qui sont Europe, des Antillais, des Américains et des autres, disons qu'en Afrique, ils sont enracinés dans cette culture là, le Nganga, le marabout ou le guérisseur ne sont jamais loin, ça fait partie de la culture, je dirais même séculaire, du pays, ce n’est pas de la religion c’est quelque chose qui est là et qu'on trouve facilement.
Alors qu’en Europe, ceux de Paris les Africains de Paris, il y a comme une rupture, c'est-à-dire que c’est plus dur pour eux, d’être en contact avec ces réalités à tel point que certains n’y croient même plus.
Ce que je peux dire c’est que en ce qui concerne les bons sorciers pratiquants, on en trouve de très bons aussi en occident, à Paris et autres, même si comme partout et il y a des honnêtes hommes et d'autres moins honnêtes, il se peut qu’il y ait beaucoup de charlatans.

Après vos études plutôt universitaires, comment devenez-vous l’animateur vedette de l'"aventure mystérieuse" ?

Après mon retour des Etats-Unis, j’étais destiné à enseigner. Mais il y avait alors trop de professeurs de lettres au Gabon, on avait besoin de profs de mathématiques, d'ingénieurs… Faute de place j'ai dû rester chez moi un certain temps jusqu'au jour où un ami et homme de radio m'a fait remarquer que j'avais une belle voix et que je devrais faire de la radio en attendant que ça se libère.
Je m’étais donné deux mois, ça fait maintenant vingt ans, ça été multiplié par beaucoup !

Patrick Nguema Ndong et Eugénie Diecky, directrice des programmes d’Africa N°1  
Patrick Nguema Ndong et Eugénie Diecky, directrice des programmes d’Africa N°1
 

Vingt ans plus tard, l'"Aventure Mystérieuse" existe encore, comment faites-vous pour continuer à trouver des idées, et comment vous sont nés vos personnages et la ville imaginaire de Bangos?

Je dois avoir des talents de conteur naturel parce que tout petit à l’école primaire, durant la récréation tous les copains s’attroupaient autour de moi, et je leur racontais une histoire, c'était donc déjà en moi. Quand je suis rentré à Africa N°1 le directeur des programmes de l’époque m'a dit qu'il fallait "faire l'heure" ce qui dans le jargon voulait dire combler les trous de programmation. Il se désintéressait du contenu de l'émission tant que je "faisais l'heure".
Connaissant pas mal de légendes, et ayant fait des études de lettre, j’ai commencé à conter une histoire à blanc, avec de la musique de fond.
Par la suite j’ai commencé à jouer les acteurs, quelques mois plus tard, j’ai inventé Fifian Ribannah, puis le général Mangani Mangoua tout ça…
En fait c’est des créations dans ma tête, j’ai construit un monde qui est Bangos, un monde qui se trouve dans ma tête.

Comment faites-vous pour trouver des idées encore aujourd’hui ?

Tout le monde peut avoir des idées en fait. Je pourrais par exemple faire une histoire avec ce stylo que j'ai dans la main.
Certains auditeurs m'envoient des idées, et j'en trouve d'autres, sachant qu'il y a des jours où les lettres des auditeurs ne m’inspirent pas, parce que pour que j’adapte, il faut qu’elle m’inspire. Je dois donc compenser avec autre chose.
Un jour il y avait un technicien qui jouait avec un couteau à cran d’arrêt, et j’ai imaginé l’histoire de Loketo, l’homme au couteau, c’est-à-dire un sorcier qui a maudit le couteau et qui l’a jeté, et qui a dit que toute personne qui le ramasserait poignarderait son voisin.
Donc c’est comme ça que ça se passe, c’est la pensée.

Patrick Nguema Ndong au micro d’Amobe Mevegue à RFI  
Patrick Nguema Ndong au micro d’Amobe Mevegue à RFI
 

Cette émission, l’une des plus anciennes de la radio africaine, sera-elle prolongée dans d'autres formats: CD-Rom, livres?

Il y a plusieurs années que l’on voulait à Africa n°1 faire des cassettes avec l’esprit des contes surtout et l’aventure mystérieuse. Ça n’a pas été fait, mais maintenant que je suis à Paris, ne vous en faites pas, j’ai des contacts grâce à madame Diecky avec des visiteurs, avec des gens qui sont intéressés, on va mettre l’aventure mystérieuse sur CD-Rom, en faire des bandes dessinées, avec toujours monsieur Cadence mon éditeur, il y aura beaucoup de supports.
Quand je serai à la retraite, quand j’aurai plus de temps, je ferai peut-être des romans fantastiques de l’aventure mystérieuse, genre SAS, mais saignant !

A coté de l’aventure mystérieuse, vous animez aussi l’émission triangle, qui existe elle aussi depuis plus longtemps, et qui n’est plus dans le registre de la fiction. Est-ce que vous pouvez présenter cette émission ?

L’émission "triangle" est une émission esotérique et spirituelle, c’est-à-dire qu'on y parle de sciences occultes, mais on parle quand même de réalité. Ce n’est pas une émission fictive, elle ne traite pas du Moyen-Age où les sorciers faisaient ci ou ça… Elle traite des sorciers à l’heure actuelle. C'est une émission quotidienne, du lundi au vendredi, et fort interactive, dans la mesure où les auditeurs téléphonent pour décrire leurs problèmes et poser des questions: c’est vraiment vivant.

Le dernier livre de Patrick Nguema Ndong  
Le dernier livre de Patrick Nguema Ndong
 

A partir des témoignages d’auditeurs, et des questions qu’ils vous posent, vous venez de publier un livre

Voilà ce qui se passe : tous les vendredis, j’interprète les rêves des auditeurs qui m’appellent au téléphone ou qui m’écrivent. J’ai remarqué qu’il y avait un rêve qui les préoccupait et qui les inquiètait, qui leur fait peur, c’est le rêve du serpent.
Quand l’Africain rêve du serpent, quelle que soit la culture, cela a une signification, ce n’est pas innocent. J’ai donc fait un livre dans lequel je développe vingt rêves d’auditeurs, les expliquant et proposant un remède.
Je dis par exemple, si vous avez rêvé d’un serpent dans telle situation, le matin levez-vous, allez cracher au dessus d’une poubelle vers la gauche, pour annuler l’effet. Je donne donc le rêve, et le contre de la partie pratique. Parce qu’il y a toujours quelque chose qu’on peut faire pour l’annuler.

C'est donc un livre finalement plus technique qu'un roman. On parle aussi de la philosophie du serpent dans toute l’Afrique.
Vous savez que le serpent dans l’Afrique de l’Ouest, est lié à la puissance, ce n’est pas le mal.
Dans le vaudou, c’est un protecteur.
Quand une femme du Sénégal rêve du serpent, c’est qu’elle va accoucher d’un enfant mâle.
Alors que dans l’Afrique centrale, le rêve du serpent, c’est la sorcellerie.
Cela n'a donc pas toujours la même signification.

Comment avez-vous choisi ces vingt rêves, couvrent-ils tous les cas imaginables?

Non, pas tous les cas, parce qu’ils sont multiples, mais ils mettent l’auditeur sur la voie, ils répondent aux questions fondamentales qu'il peut se poser sur les rêves du serpent. Ce sont ces problèmes là qui leur viennent à l’esprit, mais sinon il y a beaucoup d’autres possibilités, le serpent il n’a pas de forme, il est protéiforme, il est sinueux, donc il est un peu sinueux ce sujet là.

Patrick Nguema Ndong et Eugénie Diecky d’Africa N°1  
Patrick Nguema Ndong et Eugénie Diecky d’Africa N°1
 

Au delà de l’aventure, de l’écriture de livres, avez-vous d’autres projets dont vous pouvez parler aujourd’hui ?

J'ai remarqué que les africains de Paris et de la diaspora sont contents que je vienne leur parler de la culture ésotérique africaine dont on ne parle jamais, étant celui qui a lancé la tendance via mon émission "Triangle" depuis 1984. J'espère participer à la renaissance africaine dans le monde entier ainsi qu'à d'autres manifestations.
Imaginez tout ce qu’on peut faire, des films, mais là ça coute très cher, est-ce qu’Hollywood, Steven Spielberg peuvent venir me proposer de faire des films fantastiques à base africaine? C’est possible, mais ça se fera petit à petit.

       
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