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Lewis Hamilton et Ron Dennis à l'époque où tout était encore rose entre eux
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Comme nous l'avions relaté, Lewis Hamilton avait été disqualifié de sa troisième place en Australie.
Comme nous l'avions expliqué, son adversaire Jarno Trulli avait commis une erreur et était sorti de la piste. Lewis l'avait doublé, ce qui est tout à fait légal. Seulement, convaincue que la fédération lui en veut particulièrement, l'écurie Mc Laren n'a préféré ne prendre aucun risque et a demandé à Lewis de laisser repasser Trulli. Jusqu'ici rien de répréhensible.
Les choses se sont corsées quand, niant la vérité, Lewis Hamilton et le directeur sportif de Mc Laren, Dave Ryan, ont nié aux commissaires avoir laissé Trulli passer. D'abord en Australie, puis en Malaisie où ils avaient été reconvoqués.
Les commissaires ont même fait écouter à Lewis Hamilton une de ses conversations radio avec le stand a été diffusée. Cette conversation montrait sans ambiguïté que le stand avait demandé à Lewis de laisser passer son adversaire, et que Lewis avait indiqué s'être exécuté.
Au mépris de toute logique, Lewis Hamilton a maintenu n'avoir pas laissé passer volontairement son adversaire.
C'est ce qui explique d'une part la sanction sévère, et le fait que l'écurie Mc Laren soit convoquée devant le conseil mondial le 29 Avril prochain. Et il se pourrait qu'elle soit sanctionnée. Afin de s'en prémunir, l'écurie a mis au point des stratégies.
La première a consisté à innocenter Lewis Hamilton et à tout mettre sur le compte de Dave Ryan. C'est ce dernier qui aurait "forcé" Lewis à mentir. Dave Ryan, employé depuis 35 ans de l'écurie l'a payé au prix fort puisqu'il a été licencié.
Et la stratégie a marché puisque la fédération voit Lewis Hamilton comme une "victime". Ce dernier dans une conférence de presse émouvante a d'ailleurs confié son émoi car même s'il a menti il, je cite, "n'est pas un menteur".
Permettez-moi chers grioonautes de sortir de ma réserve pour en douter.
Au soir de l'Australie Lewis Hamilton avait tiré profit de son mensonge: il était devenu troisième, et son adversaire pourtant innocent, avait été déclassé. Si Hamilton avait la probité qu'il met en avant, il n'aurait jamais pu accepter de tirer profit d'une sanction frappant un innocent.
Ensuite, afin de garantir la clémence du tribunal, les actionnaires de l'écurie, dont Mercedes, ont forcé son mythique patron, Ron Dennis à couper tous les liens avec l'écurie qu'il dirigeait depuis 1980. Ceci parce que les rapports de Ron Dennis avec les patrons de la Formule 1 étaient notoirement exécrables.
On se souvient que si Hamilton est en F1, c'est parce que Ron Dennis a payé de sa poche ses débuts de carrière, et surtout qu'il lui a permis de piloter en 2007 et 2008 l'une des deux meilleures voitures de la Formule 1, ce qui est inédit pour un "rookie".
Pourtant la réaction de Lewis fut au minimum surprenante puisqu'il a déclaré "ne pas être triste" du départ de son (ex-) mentor.
Après lui avoir dit "fuck you" en Hongrie 2007, on peut légitimement s'interroger sur le sens de la loyauté de Lewis qui ne serait peut-être jamais arrivé en F1 sans Ron Dennis.
Enfin, Antony et Lewis Hamilton chercheraient à profiter du scandale pour quitter Mc Laren, dont les monoplaces ne sont pas suffisamment compétitives.
Comment pourraient-ils le faire alors que Lewis est en contrat jusqu'en 2012? En invoquant une clause d'image. A savoir qu'en le "forçant" à mentir, son écurie a donné de lui une mauvaise image, ce qui serait un motif de rupture de contrat.
Tous ces points expliquent que la situation entre Lewis Hamilton et les mécaniciens de Mc Laren soit devenue extrêmement tendue.
Certains d'entre eux n'ont pas supporté qu'il joue à l'innocent et qu'un membre de l'écurie depuis plus de 35 ans qu'ils appréciaient particulièrement soit contraint de prendre la porte. Et les rumeurs selon lesquelles il voudrait quitter l'écurie auraient causé beaucoup de peine à ces mêmes employés qui estiment un peu faible la loyauté de Lewis à l'égard d'une écurie qui, selon eux, l'aurait particulièrement soutenu.
En résumé, quand Mc Laren produisait des voitures performantes Lewis Hamilton s'y voyait "passer toute sa carrière", mais depuis qu'il n'a plus la meilleure monoplace il cache à peine son désir d'aller voir ailleurs.
Espérons que ça ne dissuadera pas les patrons d'écurie d'investir dans des jeunes pilotes talentueux... |