
Le gouvernement du Zimbabwe a déclaré lundi qu'il n'accepterait pas la demande formulée par l'opposition pour permettre aux observateurs américains, européens et onusiens de superviser le deuxième tour de l'élection présidentielle.
Selon le ministre de la Justice, Patrick Chinamasa, les Etats- unis et l'Union européenne sont disqualifiés parce qu'ils auraient parrainé l'opposition. Il a toutefois déclaré que le gouvernement pourrait accepter de permettre aux Etats-unis et à l'Union européenne d'envoyer des observateurs s'ils lèvent les sanctions imposées au Zimbabwe pour violation présumée de droits de l'homme.
Le leader de l'opposition, Morgan Tsvangirai conditionne sa participation au deuxième tour à la couverture du scrutin par la presse et la supervision des observateurs internationaux. "M. Tsvangirai cherche à introduire de nouvelles règles dans un jeu qui a déjà démarré. Il doit cesser de jouer à l'enfant gâté", a déclaré M. Chinamasa.
"Nous n'accepterons pas les observateurs américains et européens. Rien ne peut nous lier tant qu'ils ne lèveront pas les sanctions", a- t-il ajouté. Aucune date n'est arrêtée pour l'organisation du deuxième tour, mais, selon la loi en vigueur dans le pays, le deuxième tour doit être organisé le 23 mai.
Mais, tout porte à croire que la date du 23 sera repoussé par les responsables chargés des élections. Au premier tour Morgan Tsvangirai avait obtenu 47,9% des suffrages contre 43,2% pour le président sortant Robert Mugabe.
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