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Sean Bell abattu juste avant son mariage
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Témoin de la défense dans le procès des trois officiers de police inculpés du meurtre de Sean Bell, la veille de son mariage, Alexander Jason a rapporté avoir effectué plusieurs expériences scientifiques. Selon lui, les policiers, qui ont ouvert le feu à cinquante reprises sur le véhicule de la victime, pourraient avoir été abusés par une fenêtre brisée : « Le verre brisé par une balle est projeté dans la même direction que la balle, mais également vers celui qui a tiré », a-t-il rapporté. Ainsi, la balle tirée par l'officier Gescard Isnora aurait brisé la fenêtre de la voiture de telle sorte que le policier aurait pu avoir l'impression que Joseph Guzman, qui était assis sur le siège passager, le visait à son tour.
Bien que l'accusation ait soutenu que Sean Bell a été la victime innocente de policiers à la gâchette facile, la défense a utilisé la théorie d'Alexander Jason pour justifier les tirs nourris des prévenus ce soir-là. L'expert balistique a également mentionné le fait qu'il n'avait pas fallu plus de 12,3 secondes à Oliver pour tirer trente et une balles.
Ce même jour, le témoignage de Nelson Rafael, un habitant du Queens dont l'appartement se trouve à un bloc du lieu de la fusillade, a été recueilli. Ce dernier a rapporté avoir entendu des cris avant les coups de feu. La défense a présenté ce témoignage comme une preuve supplémentaire que les policiers s'étaient identifiés avant d'ouvrir le feu, ce qui est catégoriquement réfuté par l'accusation. |
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Contre-interrogatoire |

Le 8 avril, le procureur a procédé au contre-interrogatoire du témoin. "J'avais des crampes dans les doigts", a déclaré Jason. "Appuyer sur cette gâchette m'a demandé un gros effort". Selon le quotidien "The New York Daily News", l'expert a ajouté que "les armes de la police de New York sont calibrées de telle manière qu'il est plus difficile de tirer. Et donc de faire feu accidentellement". "Donc chaque fois que vous avez tiré avec cette arme, vous avez dû le faire volontairement, en toute connaissance de cause ? Vous avez bien dû presser fortement la gâchette à chaque fois ?" a questionné Peter Reese, le procureur.
"Le pistolet fonctionnait toujours, c'est mon doigt qui était fatigué". En clair, plus vous tirez, plus cela vous demande des efforts, en raison de l'ajustement spécifique des armes. Le procureur a ainsi souligné que le grand nombre de coups de feu tirés par Micheal Oliver – et le fait qu'il ait pris le temps de recharger son arme – indiquaient bien que les trois policiers étaient hors de tout contrôle quand ils ont ouvert le feu sur le véhicule de Sean Bell. Et parfaitement conscients de ce qu'ils faisaient.
Selon l'accusation, Alexander Jason a dû se baser sur les données scientifiques fournies par les enquêteurs de la police de New York, à défaut de pouvoir se rendre lui-même sur la scène de crime. Ce que l'expert a admis. |
Abattu par des policiers en civil |
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Valerie Bell, mère de Sean Bell
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newsday.com |
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Sean Bell a été abattu par des policiers, le 25 novembre 2006, à quelques heures de son mariage avec sa fiancée. Ce soir-là, il fêtait son enterrement de vie de garçon avec deux de ses amis, Joseph Guzman et Trend Benefield, dans un nightclub du Queens, le Kalua Club. En sortant de l'établissement, ils ont eu une violente altercation avec des policiers en civil, qui surveillaient les allers et venues.
Les policiers ont déclaré qu'ils enquêtaient sur une affaire de prostitution, et qu'ils avaient ouvert le feu sur Sean Bell et ses deux amis car l'un d'entre eux s'apprêtait à sortir une arme. Ils ont également affirmé s'être identifiés en tant que policiers avant que leur ordonner de lever les mains. Les trois amis auraient refusé d'obtempérer.
Pourtant, l'enquête a démontré que les trois jeunes gens n'avaient pas d'arme. Joseph Guzman, blessé pendant la fusillade, a déclaré à la barre des témoins que les policiers, en civil, ne s'étaient jamais identifiés comme tels et avaient tiré dans leur direction sans raison, comme s'ils avaient eu « la ferme intention de les descendre ».
Isnora et Micheal Oliver, qui ont respectivement tiré onze et trente-une fois, ont été inculpés en mars 2007 d'homicide involontaire, coups et blessures et de mise en danger de la vie d'autrui. Ils encourent jusqu'à 25 ans de réclusion criminelle. Marc Cooper, qui a ouvert le feu quatre fois, répond de deux chefs d'accusation mineurs de mise en danger de la vie d'autrui, et risque de passer un an derrière les barreaux. À l'ouverture de leur procès, ils ont renoncé à bénéficier d'un jury, arguant que la publicité négative autour de l'affaire en empêcherait l'impartialité. Le tribunal est donc présidé par un juge unique. Ils ont également demandé à être jugés ailleurs qu'à New York, requête qui leur a été refusée. |
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