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Les pays africains viennent pour la plupart de fêter le cinquantenaire de leur indépendance. Que retenir de ces cinquante ans d’indépendance ? Plus d’interrogations sur l’Afrique de demain et sur la nouvelle colonisation qui s’annonce, que sur l’Afrique d’hier, c'est-à-dire celle qui fête ses cinquante ans et dont on connait ses effets, tels que la pauvreté endémique des populations, les coupures d’électricité et d’eau potable, l’analphabétisme grandissant des populations, l’extraversion des économies qui dépendent de plus en plus de l’étranger et du bon vouloir des pays occidentaux.
Les interrogations sur l’Afrique de demain sont progressivement perceptibles par une volonté d’une gouvernance nouvelle souvent handicapée par les tripatouillages constitutionnels et par la décision des clans politico-ethniques de rester au pouvoir. Comment dans ce « bazar continental » essayer de repérer quelques lignes-forces de l’Afrique de demain qui a beaucoup de mal à se départir de l’Afrique d’hier ?
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On peut saluer l’accent mis sur les valeurs économiques du Président Ali Bongo, mais tout de même force est de constater que derrière les déclarations d’Ali Bongo et d’autres Présidents africains au moment du cinquantenaire, la Françafrique demeure, même si celle-ci fait l’objet d’un réaménagement |
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Ali Bongo |
Au cours des célébrations des différents cinquantenaires plusieurs présidents africains se sont exprimés et je veux retenir celle d’Ali Bongo Président du Gabon. Pour Ali Bongo la colonisation n’est désormais plus le mal qui mine l’Afrique. La France n’aura plus le monopole des relations économiques avec le Gabon. Le Gabon s’ouvre désormais à tous les pays du monde sans exclusivité. Sans mettre en cause la parole présidentielle, on peut néanmoins remarquer que l’Afrique n’est pas maitresse de son développement économique. |
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L’Afrique recherche des partenaires pour se développer. On peut saluer l’accent mis sur les valeurs économiques du Président Ali Bongo, mais tout de même force est de constater que derrière les déclarations d’Ali Bongo et d’autres Présidents africains au moment du cinquantenaire, la Françafrique demeure, même si celle-ci fait l’objet d’un réaménagement.
Au moment de la célébration de ce cinquantenaire, on a vu le Président Bongo et la première Dame du Gabon qui est française et blanche, c’est ainsi aussi au Sénégal, à quand une première femme africaine noire aux côtés d’un Président blanc français ? Il ne s’agit pas de tirer à vue sur les relations privées et amoureuses entre un homme et une femme, quelque soit le couleur de leur peau, mais de faire remarquer qu’au niveau présidentiel ces relations amoureuses ont une signification politique, économique, sociale et culturelle importantes.
Il faudra se réjouir de l’équilibre naissant entre la France et l’Afrique le jour où la première dame de France sera noire. Au-delà de l’anecdote que je considère comme fondamentale, il faut que la célébration du cinquantenaire soit pour les pays africains le point de départ d’une nouvelle croissance économique et donc un développement en matière d’exploitation crédible des richesses en vue d’une meilleure répartition en direction des populations, un meilleur choix des partenaires pour aider les Africains à mieux organiser le travail, les projets et les conditions de leur développement. |

Malgré les critiques qui ne manqueront pas d’apparaitre, l’Afrique reste encore désordonnée en matière de management et en gestion crédible de ses capacités productives. Au-delà des discours politiques sur la lutte contre la corruption, sur la nécessité d’une nouvelle gouvernance, d’une nouvelle démocratie, l’Afrique reste malgré ses élites souvent formée aux humanités et non pas à l’économie réelle incapable d’organiser son ou ses modèles de développement.
Le reconnaitre n’est pas faire le lit à des impérialistes ou à des occidentaux dominants, c’est prendre la mesure d’une organisation de travail exigeante à laquelle les Africains ne semblent pas accoutumés malgré les bons discours de comptoirs. Il faut sortir de ces discours de comptoirs et reconnaitre que nous n’avons pas la maitrise technologique de nos ressources et la gestion commerciale de nos matières premières.
Il existe des Africains qui ont fait des études à l’extérieur, surtout dans le monde occidental et qui sont capables de mettre en œuvre des outils de contrôle pour le bien fondé du développement de leur pays. Une question reste et demeure récurrente : les hommes politiques africains souvent pas très formés aux exigences du management et de l’organisation et dépendants des ordres venant de l’occident (qui n’aime pas beaucoup les Africains formés prêts à travailler pour leurs pays d’origine au nom des intérêts économiques) sont-ils prêts à laisser travailler leurs concitoyens ? |

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