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''Des fraudes massives'' en faveur d'Ali Bongo |

Membre du Front du refus du coup de force électoral, et arrivé deuxième selon les résultats "officiels" contestés par l'opposition, Andre Mba Obame s'est exprimé en marge de la déclaration commune des ex-candidats à l'élection présidentielle jeudi 17 septembre.
Andre Mba Obame, ex grand ami d'Ali Bongo, a été ministre de l'intérieur lors des présidentielles 2005, qui avaient vu la victoire d'Omar Bongo. Il bénéficie donc d'une certaine expertise en matière de processus électoral. "Après une dizaine de jours d'investigation et d'analyse des opérations électorales, je suis parvenu à la conclusion que le scrutin du 30 août dernier a été faussé par une fraude massive, orchestrée de manière experte par la CENAP au profit du candidat du PDG" (Ali Bongo NDLR) a déclaré Andre Mba Obame.
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Après une dizaine de jours d'investigation et d'analyse des opérations électorales, je suis parvenu à la conclusion que le scrutin du 30 août dernier a été faussé par une fraude massive, orchestrée de manière experte par la commission électorale en faveur du candidat Ali Bongo |
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Andre Mba Obame |
Selon Andre Mba Obame, les présidents des bureaux de vote, nommés par la Cenap (commission électorale NDLR) ont "systématiquement produits des faux en écriture publiques" au profit du candidat Ali Bongo.
D'autres fraudes ont eu lieu selon l'ex ministre de l'intérieur lors de la centralisation des résultats dans les commissions locales et dans les commissions provinciales. Ces fraudes auraient impliqué les présidents de commission, les préfets et les gouverneurs. Pour Andre Mba Obame, la cour constitutionnelle n'aura aucun mal à valider ses observations que des huissiers ont constaté dans les archives de la Cenap : |
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Marie Madeleine Mbourantsouo et Rose Rogombe, deux personnages clés des institutions au Gabon
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getty |
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"Nous avons commis des huissiers de justice qui sont allés constater ce que nous affirmons dans les archives de la CENAP à Libreville. Si d’ici-là un incendie ne venait à détruire ces documents, la Cour n’aura aucun mal à constater par elle-même ce que nous affirmons."
L'ancien ministre de l'intérieur fustige également la régression démocratique du Gabon : "Trois mois après le décès du Président Bongo Ondimba, notre pays connait une régression démocratique jamais observée jusqu’à ce jour. Même aux plus tristes moments du monopartisme, jamais notre pays n’avait connu cela" dit-il, ajoutant que le Gabon a connu "plus de tués par les violences politiques en trois mois que depuis son accession à l'indépendance".
L'ex candidat adresse aussi en filigrane ce qu'on peut interpréter comme un message à destination d'Ali Bongo : "A tous ceux qui se proclament héritiers de feu Omar Bongo Ondimba, je leur demande de regarder la réalité en face et de réfléchir avant de poursuivre cette aventure que je trouve suicidaire pour eux et pour notre pays".
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''Le pari de la confiance à la cour constitutionnelle'' et l'appel à la communauté internationale |

Revenant sur le recours qu'il a déposé devant la cour constitutionnelle pour contester les résultats, Andre Mba Obame a déclaré que de "nombreux Gabonais de bonne foi lui avaient demandé de ne pas faire de recours". Selon l'ancien ministre de l'intérieur, ces Gabonais pensaient que la cour constitutionnelle avait été complice dans la mise en oeuvre du coup d'Etat électoral et qu'il était vain de penser qu'elle se prononcerait de manière objective.
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Ce que je demande à la Cour Constitutionnelle, c’est tout simplement de remettre sur la table les 2815 procès-verbaux, les 2815 fiches d’émargement et les 2815 feuilles de dépouillement qui seuls permettent d’établir la réalité de ce qui s’est passé le 30 août dernier |
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Andre Mba Obame |
"Malgré le doute qui habite de nombreux compatriotes", dit encore Andre Mba Obame, "je dois continuer, comme jusqu’à présent, à faire confiance à la responsabilité qui habite les femmes et les hommes qui ont la fonction, au nom du peuple gabonais, de dire le droit et de rendre la justice à la Cour Constitutionnelle. Oui, à ce moment crucial qui engage le devenir de notre pays, je fais le pari de faire confiance à la Cour Constitutionnelle du Gabon. "
Andre Mba Obame s'est également adressé à la communauté internationale, en appelant le secrétaire général des Nations-Unies, et le président de la commission de l'Union Africaine (Jean Ping NDLR) à "agir pour inviter la Cour Constitutionnelle à dire le droit et imposer au Gouvernement de respecter la Constitution Gabonaise". Il a également appelé Paris à prendre ses responsabilités : "Avec gravité, je voudrais dire ici aux autorités françaises que l’avenir est sombre pour le Gabon et qu’elles doivent en avoir conscience. Je n’ai aucune honte et c’est sans aucune retenue que je lance cet appel ultime".
Pour lire la déclaration entière d'Andre Mba Obame, vous pouvez cliquer Ici |
La requête d'Andre Mba Obame devant la cour constitutionnelle du Gabon |

Requête-AMO-Cour-Constitutionnelle |

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