
Le bruit court depuis quelques semaines déjà, alors que les présidents Deby et Sarkozy s'étaient rencontrés à ce sujet. Hier, le Conseil supérieur de la Magistrature s'est réuni pour discuter d'une éventuelle grâce, et a donné un avis favorable. Il est fort à parier qu'Idriss Déby prononcera sous peu la dissolution des peines d'emprisonnement contre les six membres de l'arche de Zoé qui avaient été condamnés à huit ans de travaux forcés au Tchad, convertis en huit ans de prisons en France. La belle affaire pour l'organisation qui avait tenté de faire entrer en France 103 enfants tchadiens.
Selon Gilbert Collart, avocat des accusés, et Albert Pahimi, ministre de la justice du Tchad, Eric Breteau, Emilie Lelouch, Alain Péligat, Philippe van Winkelberg, Dominique Aubry et Nadia Merimi n'ont plus qu'à attendre la décision du chef de l'Etat tchadien qui n'est qu'une formalité.
Idriss Déby avait annoncé qu'il était prêt à pardonner aux membres de l'arche de Zoé au lendemain d'une tentative de coup d'Etat avortée, qui avait été repoussée grâce à une aide de l'armée française, au niveau logistique notamment. |
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L'Arche de Zoé, lors du procès au Tchad
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Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, salue "cette très bonne nouvelle. Je souhaite la libération de ces six personnes dont certaines, sans doute, ont été abusées ".
Drôle de coïncidence d'ailleurs quand on sait que Nicolas Sarkozy a annulé les amnisties que les présidents français accordaient traditionnellement après avoir été élus. Il est sans doute plus facile d'annuler huit ans de prison donnés par un tribunal tchadien que de faire sauter quelques contraventions pour excès de vitesse.
Affaire à suivre. |