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Barack Obama, candidat démocrate à l'investiture américaine
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Pour celui qui pourrait devenir le tout premier Président noir de l’histoire des Etats-Unis, effacer l'héritage de l'esclavage se fera efficacement par la lutte contre la pauvreté, l'amélioration de l'éducation et la couverture de santé de la population.
"J'ai dit par le passé, et je le répète de nouveau, que les meilleures réparations que nous puissions fournir, ce sont de bonnes écoles (...) et des emplois pour les gens au chômage".
C’est ce qu’a récemment rappelé le sénateur démocrate de l'Illinois, en réponse à la proposition de loi instituant la création d'une commission qui serait chargée d'étudier la mise en place d'indemnisations et programmes réparant les conséquences de l'esclavage des Noirs aux Etats-Unis, proposé par plus d’une vingtaine de membres du Congrès.
Une position qui a suscité des vives critiques contre le candidat démocrate, de la part de mouvements et dirigeants de la communauté noire américaine.
Vernellia Randall, professeur de droit à l'Université de Dayton, pense que Barack Obama "se trompe lourdement". Aider les pauvres en général ne changera rien, les noirs seront toujours plus pauvres que les blancs. "Les gens disent qu'on ne peut pas se présenter et être élu si on dit ce genre de choses. Qu'est ce que ça signifie, qu'on n'est pas vraiment prêts pour un président noir? fait-elle valoir.
Kibibi Tyehima, co-président de la Coalition nationale des Noirs pour des réparations en Amérique, estime pour sa part que Barack Obama se bat pour sa survie politique et qu’il il n'est pas réaliste de s'attendre à le voir faire davantage que ce qu'il a déjà fait.
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L'Association nationale pour l'avancement des gens de couleur (NAACP), le plus ancien mouvement de lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis, plusieurs municipalités américaines, un important syndicat, la Fédération des employés d'Etat, de comtés et de municipalités ont déjà apporté leur soutien à un tel texte.
Mais l’indemnisation des descendants d’esclaves, est une question sur laquelle Barack Obama avait déjà exprimé ses réserves en 2004, lors de sa campagne sénatoriale. Sa position n'est donc pas neuve. Le sénateur de l’Illinois avait à l'époque expliqué à la NAACP ses réserves via des réponses à un questionnaire, que des réparations ne soient une excuse permettant à certains de dire "nous avons payé notre dette", leur évitant ainsi le travail de fond, beaucoup plus difficile.
Barack Obama depuis le début de sa campagne se présente comme le rassembleur. La question de la couleur a refait surface lors d’un meeting du candidat démocrate à Saint Peterbsurg en Floride. A l’interpellation de trois jeunes militants qui lui reprochaient de pas faire assez pour la communauté noire.
Le Candidat Démocrate à l’investiture américaine a rappelé quelles étaient les actions qu'il avait menées en faveur de la communauté afro-américain, et ajouté en conclusion que "la seule façon de résoudre nos problèmes dans ce pays est de le faire ensemble, noirs, blancs, hispaniques, asiatiques, indiens, jeunes, vieux, handicapés, gays, hétéros, voilà ce que doit être notre ordre du jour".
Il devait en principe s'exprimer samedi à Orlando, en Floride, devant la National Urban League, un mouvement afro-américain.
Retrouvez le "diary" de Barack Obama sur Grioo Village!
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