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Chantal Colle
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guineenews.org |
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Chantal Colle, une franco-guinéenne à été expulsée mercredi 19 mars vers la France à la suite d'accusations de diffamation envers le Gouvernement et le Premier ministre Guinéen Lansana Kouyaté. Fidèle et très proche du président Lansana Conté, Chantal Colle était chargée de la Communication du pays.
Colle qui n'avait pas sa langue dans sa poche avait déclaré que le Gouvernement de Lansana Kouyaté à lui seul avait "dilapidé", en un an, ce que tous les gouvernement depuis dix ans avaient dépensé.
Plus tard, elle avait prononcé d'autres accusations, en disant que Lansana Kouyaté, dans le dossier de l'électrification de la ville de Conakry avec les panneaux solaires, avait déclaré qu'il avait accordé le marché à 2 millions de dollars, alors qu'en ''réalité, c'était un marché de 23 millions de dollars qu'il a donnés.
"Votre Premier ministre, pendant que ses prédécesseurs ne voyageaient qu'en classe économique, lui affrète des avions à coups de 100 000 dollars, et se déplace avec femme et chiens", avait-elle poursuivi.
Ces accusations qui ont conduit Chantal Colle à se faire expulser, n’étaient pas les premières. Fin 2006, elle avait juré de faire limoger le ministre de la Communication, Aboubacar Sylla (qui lui reprochait d'avoir introduit auprès du chef de l'Etat "n'importe qui" pour des interviews). Un limogeage obtenu courant janvier 2007.
Début 2008, elle avait été soupçonnée, avec d'anciens pontes du régime, d'entreprendre des démarches subversives pour ramener son ami, le très décrié Fodé Bangoura au secrétariat général de la Présidence, dans le but de faire ombrage aux actions du Gouvernement de Lansana Kouyaté.
Finalement, le gouvernement de Lansana Kouyaté a préféré expulser chantal Colle dont la capacité de nuisance l'inquiétait, vers la France, son pays d’origine. C’est à bord d'un vol régulier d'Air France que la directrice de "Alo Guinée", une société de communication, a été embarquée pour Paris, sous "bonne escorte".
Selon les médias guinéens, son expulsion aurait provoqué ce week-end (22 mars) la colère de Lansana Conté qui s'est plaint de ne pas avoir été informé du rapatriement de sa protégée qu'il considèrerait comme "sa fille adoptive". L'affaire pourrait connaître d'autres rebondissements. |