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L'enquête sur la "fuite" ayant annoncé à tort qu'Ali Soumare était un "délinquant multi-récidiviste chevronné" tarde à donner des résultats probants. Pourtant en théorie, les fichiers de police sont censés être "traçables". En principe toute consultation est tracée, l'identité du policier consultant le fichier étant conservée dans le logiciel. En principe également, toute consultation doit être liée à une affaire en cours.
Le nom "Ali Soumare" a été recherché 74 fois au cours des six derniers mois, mais ces consultations concernaient... 39 personnes différents, car le fichier de police STIC contiendrait au moins 39 homonymes.
Le président de la CNIL, Alex Türk a ainsi confié au Canard Enchaîné que ce grand nombre d'homonymes "compliquait l'enquête administrative".
On peut penser que c'est la mauvaise volonté qui complique l'enquête. En théorie, toute consultation doit être liée à une affaire en cours. Vue la gravité de la polémique, une semaine maximum aurait suffi à la police pour convoquer les policiers ayant consulté la fiche, leur demander dans le cadre de quelle affaire ils ont consulté le fichier, et voir si le nom d'un "Ali Soumare" avait été évoqué dans l'affaire en question.
La proximité des syndicats de police avec le pouvoir n'incite probablement le gouvernement à mettre la pression sur les responsables nationaux de la police pour éclaircir cette sombre affaire. Pour comparer ce qui peut l'être, quand Nicolas Sarkozy est chahuté lors d'une manifestation locale, le préfet risque d'être démis de ses fonctions. De surcroît, à chaque fois que les associations s'élèvent contre la multiplication des fichiers de poloice, le gouvernement met en avant des "garanties" notamment sur la "tracabilité" des consultations. |
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Le fait que les syndicats protègent les policiers (on ne les entend jamais critiquer les bavures), et que le gouvernement privilégie ses relations avec eux (un responsable syndical policier important était même sur une liste UMP aux régionales) risque d'empêcher la vérité d'émerger, du moins pas grâce à une enquête de la police.
Le président de la CNIL n'est pas dupe, puisqu'il n'exclut pas que la CNIL aille elle-même contrôler le fameux fichier CNIL.
Ceci dit, et toujours selon Le Canard Enchaîné, les fuites pourraient ne pas provenir uniquement des consultations du fichier de police. Certains élus UMP auraient contacté le tribunal de Pontoise en se faisant passer pour des avocats, ce qui leur aurait permis d'accéder au casier judiciaire d'Ali Soumare. Du moins à sa précédente version puisque des condamnations pourtant amnistiées y figuraient encore.
Suite à la polémique, les condamnations prescrites ont été supprimées précipitamment de son casier, ce qui fait, comme le Canard l'a révélé la semaine dernière, que le casier d'Ali Soumare est vierge. |
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