Retrouvez Grioo.com sur votre mobile: http://m.grioo.com
Grioo.com   Grioo Pour Elle       Village   TV   Musique Forums   Agenda   Blogs  
   Mercredi 30 Avril 2025 RECHERCHER : Sur Grioo.com  Sur Google 
 Accueil  Rubriques  Archives  Forum     Qui sommes-nous ?     

  News
News pays
Afrique
Caraïbes
Monde
Société
Sports
Santé
Insolite
Bloc Notes
  Economie
Management
  Culture
Histoire
Médias & Société
Musique
  Hommes illustres
Success stories
Interviews
Parcours
Initiatives
  Célébrités
Quizzs
Galeries Photos
Bons Plans
Musique
  Opinions
Conseils B2B
Forum


Pour recevoir notre lettre d'information, veuillez saisir votre email



AccueilRubriquesOpinionsArticle
Corruption, violence, sécurité et développement
04/05/2011
 

Les auteurs sont respectivement Vice-présidente de la Banque mondiale pour la Région Afrique, Président de la Fondation Mo Ibrahim et Président de l’Alliance mondiale pour l’amélioration de la nutrition. Mo Ibrahim et Jay Naidoo ont participé aux travaux du Conseil consultatif du Rapport sur le développement dans le monde.
 
Par Obiageli K. Ezekwesili, Mo Ibrahim et Jay Naidoo
Imprimer
Envoyer à un ami
Réagir
 Publicité 
 
Obi Ezekwesili  
Obi Ezekwesili
© epiic.com
 

Chacun sait que la corruption est un problème croissant qui freine le développement et prive les pauvres de la possibilité de réaliser des progrès économiques et sociaux.

Jusqu’à récemment, toutefois, un effet plus insidieux de la corruption était moins apparent, à savoir la violence qui découle de ce fléau et qui non seulement compromet la viabilité et la stabilité d’États-nations tout entiers, mais menace de les submerger.

Le Rapport sur le développement dans le monde 2011 intitulé "Conflits, sécurité et développement", que la Banque mondiale vient de publier, apporte un nouvel éclairage sur trois épineux et anciens problèmes : la mauvaise gouvernance, la pauvreté et la violence.

Les conclusions du rapport sont sans équivoque et donnent à réfléchir :

• Environ 1,5 milliard d’êtres humains vivent dans des pays touchés par la violence politique et criminelle — source de souffrances et frein au développement.
• Durant les années 2000, plus de 90 % des guerres civiles se sont déroulées dans des pays qui avaient déjà connu un conflit civil durant les 30 années précédentes.
• Il se peut que certains gouvernements considèrent la coercition et le favoritisme comme des outils de stabilité politique, mais ils se trompent : la corruption, les atteintes aux droits de l’homme et la faiblesse de l’État rendent les pays 30 à 40 % plus vulnérables à la violence.

 Publicité 
 
Mo Ibrahim  
Mo Ibrahim
© ap
 

Les conclusions du rapport sont particulièrement douloureuses dans le cas de l’Afrique, qui comprend 23 des pays les plus fragiles et les plus touchés par les conflits au monde. Or, les conflits ont des répercussions négatives sur le développement. Selon des estimations préliminaires, le conflit de Côte d’Ivoire a fait un millier de morts — hommes, femmes et enfants —, a entraîné le déplacement d’un million de personnes, a réduit le PIB de 7 à 3 %, a relevé le taux de pauvreté de 2,5 à 4 points et a engendré un surcroît de besoins budgétaires équivalant à 4 ou 5 % du PIB.

Il est crucial de mettre en place des institutions et des systèmes de gouvernance solides et légitimes à même d’assurer la sécurité des citoyens, la justice et l’emploi afin de rompre l’enchaînement des cycles de violence.

la lutte contre la corruption et la violence est une tâche qui prend une génération, qui nécessite un effort soutenu et qui n’est destinée ni aux faibles ni aux indécis


Le rapport souligne qu’il a fallu en moyenne 17 ans aux 20 pays qui ont connu les transformations les plus rapides pour exclure l’armée de la politique, 20 ans pour instaurer une administration fonctionnant de façon satisfaisante et 27 ans pour enrayer relativement bien la corruption.

Autrement dit, la lutte contre la corruption et la violence est une tâche qui prend une génération, qui nécessite un effort soutenu et qui n’est destinée ni aux faibles ni aux indécis. Elle exige une grande détermination à améliorer la confiance entre les citoyens et l’État. Cela signifie que les pouvoirs publics doivent accepter par exemple que les partis au pouvoir ne peuvent pas maîtriser la violence seuls et doivent faire appel à la participation des citoyens et former des coalitions pour promouvoir le changement.

 
 

Pour renforcer la confiance, il est nécessaire de signaler la rupture avec le passé — en agissant rapidement pour obtenir des résultats et prendre des mesures crédibles qui « verrouillent » de façon convaincante les engagements en faveur du changement. Des pays tels que le Ghana et le Mozambique ont montré que c’était possible.

C’est pourquoi Robert B. Zoellick, Président du Groupe de la Banque mondiale, faisait récemment remarquer qu’il ne sera pas possible d’instaurer une gouvernance de qualité sans la participation active des citoyens. C’est aussi pourquoi la Banque mondiale a basé sa nouvelle stratégie d’engagement en Afrique sur la gouvernance et le renforcement des institutions et des capacités. C’est pourquoi les efforts engagés par l’Union africaine pour définir et promouvoir des démarches et des « valeurs politiques, économiques et sociales communes » sont essentiels et méritent d’être soutenus.

C’est aussi la raison pour laquelle nous devons continuer d’évaluer et de faciliter les progrès mesurés par l’indice Ibrahim de la bonne gouvernance en Afrique et ses quatre indicateurs : sécurité et primauté du droit, participation et droits de l’homme, opportunités économiques durables et développement humain. Ce n’est pas une coïncidence si les pays africains touchés par un conflit occupent le bas de l’échelle de l’indice.


Les nouvelles économiques en provenance d’Afrique subsaharienne sont généralement de plus en plus positives : de nombreux pays ont connu une croissance annuelle d’environ 5 % pendant la décennie qui a précédé la crise ; la pauvreté diminue plus rapidement que partout ailleurs dans le monde ; les économies retrouvent rapidement le rythme de croissance qui prévalait avant la crise grâce à la mise en œuvre de politiques intérieures exemplaires.

L’Afrique pourrait décoller comme l’ont fait le Brésil et l’Inde il y a quelques dizaines d’années à condition qu’elle établisse des liens structurels entre la sécurité des citoyens, la justice et l’emploi dans le cadre de la prévention des conflits et de la violence et qu’elle mette en place des mécanismes visant à renforcer la confiance entre les citoyens et l’État. L’Afrique doit aussi améliorer la gouvernance tout en luttant contre la corruption systémique.

Les citoyens, les investisseurs et le reste du monde observent.

Faut-il en dire davantage ?








       
Mots-clés
afrique   banque mondiale   jay naidoo   mo ibrahim   obiageli ezekwezili   
 
 Donnez votre opinion ou lisez les 8 réaction(s) déjà écrites
 Version imprimable de l'article
 Envoyer l'article par mail à une connaissance


Partager sur: Partager sur Facebook Facebook   Partager sur Google Google   Partager sur Yahoo Yahoo   Partager sur Digg Digg   Partager sur Delicious Delicious  
 
 
Les dernières photos publiées sur Grioo Village
 
Les derniers articles Grioo Pour Elle

 Grioo Pour Elle, le site des femmes noires et métissées
 
Les derniers billets sur nos blogs
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
 
 
 
 
Top
 
 
 
 
 Exposition : Senghor et les arts : du 7 février 2023 au 19 novembre 2023
 Mbappe joueur le mieux payé de ligue 1 : 6 millions d'euros par mois
 Mbappe nouveau capitaine :entrée en matière réussie ?
 Gala 2016 : le club efficience annonce la création d'un fonds de la diaspora
 Les cosmétiques Soleza désormais disponibles au Cameroun
 Can 2017 : le tirage au sort a eu lieu
 Terroriste où es-tu ? : Partout et nulle part !
 Nigeria : Stephen Keshi s'en est allé
 Mohammed Ali, ''the greatest'' s'en est allé
 Décès de Papa Wemba : les hommages se multiplient
 
Afrique      Afrique Du Sud      Barack Obama      Benin      Bons Plans      Burkina-faso      Cameroun      Caraïbes      Célébrités      Congo Brazzaville      Cote D'ivoire      Diaspora Africaine      Diversité      France      Gabon      Ghana      Haïti      Livre      Mali      Nigeria      Racisme      Rdc      Senegal      Tchad      Togo     
 
 



   
 
Le site des femmes noires et métissées | Grioo Village | English version