 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Une maison brûlée à Duekoué
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Mise à jour 04/04/11, 21h37
Le camp Ouattara a rejeté les affirmations de l'ONU qui donnait au sujet des massacres à Duekoué des chiffres différents de ceux d'Amnesty International. Pour l'ONU, il y a eu 330 morts et des troupes pro Gbagbo seraient responsables d'une centaine de morts tandis que celle d'Alassane Ouattara seraient responsables du reste, soit 220. Alassane Ouattara a dit samedi à Ban Ki Moon que ses troupes n'étaient pas responsables de ces massacres. Le camp Ouattara a déclaré que les affirmations du vice responsable de l'Onu pour les droits humains, Guillaume Ngefa, n'étaient pas étayées de preuves après enquête préliminaire.
Mise à jour 02/4/11, 9h14
Selon Amnesty International, l'avancée des Forces républicaines, fidèles à Alassane Ouattara, s’accompagne de graves violations des droits de l’homme. Certains des actes commis par les hommes armés des deux camps, en particulier les Forces pro-Ouattara, sont des crimes de guerre. Selon Salvator Saguès, un des responsables Afrique d’Amnesty international qui s'est confié à RFI :
"Les deux camps se sont livrés à des exactions extrêmement graves. Du côté des partisans de Laurent Gbagbo, des jeunes patriotes ont continué aux barrages d'arrêter des gens et, dans certains cas, à mettre le feu à des personnes à qui on avait préalablement mis un pneu autour du cou parce qu’on les considérait comme des dioulas, donc des étrangers, donc des rebelles.
Et du côté des Forces nouvelles, qui s’appellent maintenant les Forces républicaines, il s’est passé des choses extrêmement graves notamment à Duékoué, une ville qui se trouve à 600 km à l’ouest d’Abidjan (...) à la suite de la prise de cette ville par les Forces républicaines des cadavres jonchaient les rues, des dizaines de milliers de personnes se trouvaient réfugiées dans la mission catholique de la ville, sans eau, sans nourriture et sans service d’assainissement.
Surtout, les Forces républicaines ont tué plusieurs civils, dont Jean Louana, le directeur de campagne de l’une des ministres nommées par Laurent Gbagbo, ainsi que le pasteur d’une église évangélique et plusieurs fidèles de cette église. De l’autre côté, un imam et un Burkinabé ont été tués, eux, le 28 mars par des miliciens loyaux à Laurent Gbagbo."
Toujours selon le représentant Afrique d'Amnesty International, à Abidjan, le "commando invisible" se livrerait également à des actes graves (40 personnes tuées dans un village au Nord d'Abidjan). Salvator Sagues évoque également la présence de mercenaires libériens, voire d'enfants soldats, et l'impunité qui entoure les actes commis par les éléments incontrôlables dans les deux camps. Il critique également la lenteur de l'Onuci à protéger les populations (dans l'ouest du pays et à Abidjan notamment) alors que c'est son mandat.
Lire l'intégralité de son interview sur Rfi.fr en cliquant Ici
Article originellement publié (1/4/11)
"Au moins 800 personnes" ont été tuées durant la bataille pour le contrôle de la ville de Duekoue a affirmé vendredi le comité international de la Croix-Rouge.
"Au moins 800 personnes ont été tuées à Duekoué mardi" a affirmé Dorothea Krimitsas, porte-parole de la Croix-Rouge à Genève qui a précisé que les informations sur le nombre de morts avaient été collectées par des représentants de la Croix-Rouge qui avaient visité la zone jeudi et vendredi.
"Il n’y a aucun doute qu’il s’est déroulé un événement à large échelle au sujet duquel la Croix-Rouge continue de collecter des informations" a-t-elle dit, ajoutant que les représentants de la Croix-Rouge "avaient eux même vu un grand nombre de corps".
La nouvelle survient alors que les forces fidèles à Laurent Gbagbo combattent les forces favorables à Alassane Ouattara à Abidjan , la capitale économique du pays. |