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Lors d'un meeting avec la diaspora gabonaise à l'occasion des présidentielles 2009
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Dans une interview accordée à l'hebdomadaire L'Express, publiée le 11 mars dernier, Andre Mba Obame tirait à boulets rouges sur son ex-"frère" Ali Bongo et sa gestion du Gabon.
L'ancien ministre de l'intérieur dressait un tableau sombre de la situation du pays, et y allait d'une petite phrase dans laquelle il affirmait que si la situation restait en l'état, le Gabon risquait de connaître, avant la fin de l'année 2010, un coup d'Etat comme celui qu'a subi Mamadou Tandja au Niger! Venant d'un ancien ministre de l'intérieur, ancien grand ami d'Ali Bongo devenu opposant, ces propos n'ont pas manqué de faire réagir et ont soulevé un tollé au Gabon.
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Si ça continue comme ça, on va au coup d'Etat avant la fin de l'année. Un coup d'Etat à la nigérienne. Voilà peu, plus de 300 militaires ont donné 24 heures au gouvernement pour que leur soit enfin versée la solde due. Et ils ont obtenu gain de cause |
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André Mba Obame dans L'Express |
Mba Obame a ainsi reçu une salve de critiques de la part du gouvernement gabonais qui voit en lui un aigri, un nostalgique de l'ordre ancien, un hystérique, apôtre du clientélisme, du tribalisme et du repli identitaire. Paradoxalement cependant, on pourra souligner que la vigueur de la réaction gouvernementale témoigne du fait qu'Andre Mba Obame a atteint la cible avec ses propos provocateurs...
De nouveau interrogé, cette fois sur la chaîne Africa 24 dans une interview diffusée mardi (23/03/10), Andre Mba Obame a réitéré les propos tenus chez L'Express : "En trois mois, je crois qu'on a fait pire qu'en dix ans. (...) Les militaires, c'est là où il y a le plus gros risque. Si la situation perdure, la méthode ou le cas du Niger peut faire école" a t-il dit.
S'il cultive volontairement l'ambiguïté, Andre Mba Obame n'a cependant pas manqué de préciser auparavant que l'opposition comptait utiliser la voie des urnes pour combattre le parti au pouvoir : "Nous allons arriver à l'alternance par la voie des urnes. La dernière fois (lors de la présidentielle de 2009 ndlr), il y a eu un coup d'Etat électoral (...). Nous sommes en train de prendre toutes les dispositions pour que le vote des Gabonais, le choix des Gabonais soit respecté". |