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Le président tchadien, Idriss Déby Itno.
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le figaro |
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Le Tchad a célébré mercredi dernier le 50e anniversaire de son indépendance. Un moment significatif, choisi par le président Idriss Déby Itno pour faire une annonce forte: «Nous nous acheminons vers une révision de l'accord de siège avec “Épervier... Cela fait vingt ans qu'“Épervier” existe, et il ne joue plus son rôle, à part quelques soins donnés aux malades et un appui logistique en cas d'agression quelque part.» a-t-il affirmé au cours d’une conférence de presse. Un désaveu pur et simple de La force “Épervier”, troisième dispositif français militaire du genre en Afrique, déployée au tchad depuis 1986 et forte d’environ 1100 hommes. Le président tchadien est allé plus loin, arguant: «La France ne paye rien au Tchad à part quelques marchandises qui entrent sous douanes».
Idriss Déby en a par conséquent conclu que : «Si la France veut rester au Tchad, utiliser ses avions et entraîner ses hommes, il y a un coût à payer. Autrement dit, si la France dit qu'elle n'a pas de moyens pour payer et qu'elle veut partir, nous garderons les meilleures relations possibles, mais nous n'empêcherons pas “Épervier” de partir.»
Une déclaration qui a le mérite d'être très claire et qui a très vite fait mouche; puisse que Paris s’est manifestée par le biais de son ministère de la Défense Hervé Morin, qui a annoncé que le gouvernement français était «prêt à examiner» la requête du président tchadien.
La force française épervier tient une base sur l'aéroport de N'Djamena et une autre sur l'aéroport d'Abéché, dans l'est du Tchad. Cependant les 50 années d’indépendance et de souveraineté célébrés mercredi dernier, le Tchad ne les doit pas à la présence militaire française au Tchad, a tenu à préciser le président tchadien.
Idriss Déby a récemment obtenu le départ du Tchad de la mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad pour la fin de l'année, après l’avoir jugé manquée. Plusieurs autres pays africains dont le Sénégal, sont en pourparlers avec la France au sujet des modalités de maintien de sa présence militaire sur leurs territoires. |