
Steve Cohen, parlementaire démocrate, avait de quoi être satisfait mardi soir. Le texte qu’il proposait « concernant la reconnaissance de l’esclavage aux Etats-Unis » a finalement été adopté.
Le document « présente ses excuses aux noirs américains au nom du peuple des Etats-Unis, pour le mal qui leur a été fait (…) et pour leurs ancêtres qui ont souffert de l’esclavage » sous les lois ségrégationnistes connues sous le nom de « Lois Jim Crow. »
Ces lois avaient notamment été créées en 1876 pour « instaurer un nouvel ordre social dans le sud des Etats-Unis ». En réalité, supprimer le système esclavagiste pour mettre en place la ségrégation raciale. Semblable au Code Noir de Napoléon Bonaparte, ces lois interdisaient notamment l’entrée de certains lieux publics aux noirs et demandait la séparation des « races blanches » et « races noires. » Jusqu’au vote du Civil Rights Act en 1964, même si certains articles ont été conservés dans les constitutions de certains Etats sudistes.
Dans un communiqué, Steve Cohen a estimé qu’il s’agissait « d’un moment historique dans la lutte en cours pour les droits civiques » aux Etats-Unis. En cette ratification, le parlementaire démocrate espère « qu’elle serve à ouvrir le dialogue sur les questions raciales et l’égalité pour tous. »
De son côté, la Chambre des représentants s’est engagé à corriger « les conséquences persistantes » de cette histoire. Rappelons qu’à ce jour, seule la France reconnait « l’esclavage et la traite négrière comme crime contre l’humanité », avec la Loi Taubira de mai 2001.
Et, même si Bill Clinton avait exprimé ses « regrets » quant au « rôle des Etats-Unis dans la traite des esclaves » et que George W.Bush avait qualifié l’esclavage comme « l’un des plus grands crimes de l’histoire », jamais rien, avant ce traité, n’avait été fait ou dit de manière officielle. |