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Eunice Barber quitte le palais de justice de Bobigny, le 26 novembre 2008
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La championne d'athlétisme n’ira pas en prison, mais va devoir payer une amende de 5.000 euros. C’est la sentence que vient de lui infliger la cour correctionnelle de Bobigny qui l'a reconnue coupable de tous les faits qui lui étaient reproché à savoir refus d'obtempérer, rébellion et outrage.
Eunice Barber âgée 34 ans avait résisté à son interpellation par la police, le 18 mars 2006, à Saint-Denis, au volant de sa voiture, avec à bord sa mère et son jeune neveu, alors qu’elle s’engageait dans une voie exceptionnellement interdite du Stade de France.
Au cours de cette interpellation houleuse, la sportive d'origine sierra-léonaise, faisant preuve d'une grande force, avait mordu un policier, pour protéger selon elle, son "outil de travail" (son corps). Elle avait accusé les policiers de l’avoir dès l’abord molesté et de n'avoir "pas respecté l'éthique policière". La championne avait affirmé, n’avoir pas compris la sommation de l'agent de la circulation et avoir été giflée aussitôt par un policier, après qu’elle se soit arrêtée ; des propos corroborés par sa mère. Barber avait été plaquée au sol par six policiers, après avoir essayer de résister à son menottage et avait été transportée par fourgon, toujours couchée, jusqu'au commissariat de Saint-Denis et placée en garde en vue pendant 28 heures. La sportive s’était donc dite résolue à vouloir "témoigner pour des individus qui se font tabasser comme ça" et avait saisi la police des polices, (IGS).
Unique personne mise en examen dans cette affaire, Barber est également aujourd’hui la seule à y être condamnée; les juges n’ayant reconnu aucune violence illégitime perpétrée par les agents de police ayant procédé à son arrestation.
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