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Nicolas Sarkozy en meeting le 5 avril 2012
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Dans un sondage récent le taux d’abstention atteindrait 32 % lors du premier tour de l’élection présidentielle. A qui la faute ? Aux candidats ? Aux thèmes de campagne électorale ? Aux médias ou à la résignation des électeurs ?
Les candidats à droite, à gauche et aux extrêmes donnent l’impression de se parler à eux-mêmes et à leurs militants au lieu de parler à la France. Nicolas Sarkozy a choisi par stratégie de « droitiser » sa campagne électorale. D’ailleurs dans Le Parisien du 2 avril, Frédéric Mitterand son Ministre de la culture pose la question à haute voix de la stratégie du Président vis-à-vis du Front National. Le Ministre de la culture estime que le Président joue avec le feu comme François Mitterrand l’avait fait vis-à-vis du PC en le caressant pour mieux l’étouffer.
Voici ce que Frédéric Mitterrand répond à une question du Parisien portant sur la droitisation de la campagne de Sarkozy :
La droitisation de la campagne de Nicolas Sarkozy ne vous gêne pas ?
Quand je suis devenu ministre, je savais que je m’engageais dans une voie qui serait parfois un peu compliquée pour moi. Ne pas soutenir le président aujourd’hui serait déloyal. |
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Soutiens de Nicolas Sarkozy le 31 mars 2012
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Oui, il a droitisé son discours par certains aspects. Il fait avec le Front national ce que François Mitterrand faisait avec le Parti communiste. Bien sûr, il y a toujours dans ce baiser de la mort le risque que le cadavre vous refile une mauvaise maladie. Mais la nécessité de rassembler au second tour les voix modérées va nécessairement entraîner un recentrage.
Frédéric Mitterrand espère que, si Sarkozy est au deuxième tour, il saura se rapprocher du centre ce qui pourrait satisfaire ainsi les attentes de Borloo et de Rama Yade comme nouveau soutien au Président. Il faut noter que Rama Yade est une construction politique du Président de la République au nom de la diversité. Indépendante et frondeuse, elle a quitté l’UMP pour le centre de Borloo, dénonçant la droitisation de l’UMP.
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Les candidats donnent l’impression de se parler à eux-mêmes et à leurs militants au lieu de parler à la France |
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Lucien Pambou |
Elle explique son « alliement » et non son ralliement au motif qu’elle votera Sarkozy et non Hollande car il est mou et chamallow. C’est un peu court comme projet politique et comme positionnement à droite de la part de Rama Yade. Elle revient parce que sa porte de sortie au centre est étroite et elle a beaucoup de choses à se faire excuser par son mentor en politique, à savoir Nicolas Sarkozy. |
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François Hollande en meeting
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Sarkozy promet un livret de propositions économiques et sociales qui sera publié très vite. Ces propositions sauront-elles mobiliser définitivement l’électorat et suffiront-elles à décider les électeurs centristes à voter pour lui dans le cas où Bayrou ne serait pas au second tour ? La caution de Borloo est-elle suffisante et pertinente, même si Sarkozy a réussi à éliminer ses concurrents à droite en apparaissant comme le chef de famille unie ? « L’union » à droite sera-t-elle suffisante pour faire reculer l’abstention et obliger les électeurs du centre gauche et du centre droit à voter pour le Président candidat ?
Le candidat Hollande est à Mayotte et va à la Réunion. Il demande à ces populations de ne pas s’abstenir et de voter dès le premier tour. Au nom du vote utile, il appelle la population à voter massivement pour remplacer Nicolas Sarkozy dont le bilan est catastrophique. Hollande continue son chemin et n’écoute pas ceux de ses amis qui lui demandent de changer de stratégie et de considérer le cas Mélenchon qui, tout en restant à gauche, contribue à rendre perplexes les intentions de vote des peuples de gauche.
Hollande est considéré comme mou et donc comme non entrainant en tant que Capitaine, ce qui pourrait justifier l’abstention d’un certain nombre d’électeurs du centre qui auraient pu se reporter sur lui au second tour et qui ne le font pas car ils craignent l’impact de Mélenchon et l’impression de bonhommie qui ne fait pas de Hollande un « vrai Président ». |

Pour les autres candidats : Bayrou est populaire, il a un programme crédible mais l’absence de charisme entame sa crédibilité auprès des électeurs, précipitant un certain nombre de ses militants dans l’abstention au deuxième tour s’il n’y est pas. Marine Le Pen est en train de changer de stratégie : après la dédiabolisation du Front National elle revient sur ses fondamentaux que sont l’immigration, l’islamisation de la France (demande de la dissolution de l’UOIF, union des organisations islamiques de France, à la suite de l’affaire Mohamed Merah).
Marine sort ses vieux démons, fait peur, conforte ses militants mais laisse dubitatifs un certain nombre d’électeurs de droite et de gauche qui l’ont récemment rejointe au nom des thèmes comme la République et la laïcité. Les autres candidats, appelés anormalement petits candidats, sont dans leur rôle de contestataires. Quelle est l’influence de leur électorat dans l’abstention ? On ne peut le dire avec précision.
Les médias font ce qu’ils peuvent et se contentent de décrire ce que les candidats disent et font. Néanmoins, les temps de parole établis par le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) empêchent le débats réels entre candidats. Une réflexion dans la libération de la parole pour les prochaines élections de 2017 doit être envisagée.
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La résignation des électeurs est en partie liée à l’absence des sujets qui les préoccupent. L’espace politique est encombré par des thèmes tous azimuts, ce qui ne permet pas à l’électeur de faire son marché politique de façon convenable. Il ne faudra pas s’étonner que les électeurs s’abstiennent mais on peut penser que ce ne sera pas le cas car l’élection présidentielle est l’élection majeure de la 5ème République. Une réflexion des candidats en direction de leurs thèmes de campagne est nécessaire.
Les vrais thèmes de campagne ont délibérément mis de côté les problèmes de politique économique, de la dette, de sa gestion, de la croissance économique, du chômage, du logement et de la santé. Ce choix est politique, il est validé consciemment par tous les candidats au motif que c’est d’abord la cohésion nationale et les valeurs de la République qui sont en danger. Mais de quelle cohésion et de quelles valeurs parle-t-on ? La France doit-elle continuer à vivre indéfiniment au dessus de ses moyens ? Doit-elle se résoudre à descendre progressivement la pente de l’austérité à l’image de la Grèce, de l’Italie ?
Mesdames et Messieurs les candidats, réveillez-vous et proposez-nous autre chose.
Lucien Pambou
Conseiller municipal Alfortville
Editorialiste Africa 24
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