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Le "petit nouveau", Alain Joyandet, est présenté à Omar Bongo |
Claude Gueant et le nouveau secrétaire d’Etat à la coopération, et à la francophonie Alain Joyandet séjournaient à Libreville. A l’invitation de Robert Bourgi, l’avocat parisien de Bongo (il appelle ce dernier "papa" !), qui voulait montrer que l’ère Bockel avait définitivement pris fin, les caméras de Canal+ étaient à Libreville le jeudi 10 avril dernier.
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J’ai dit au président : tu sais Nicolas, l’orage gronde, je crois que nous allons atteindre le point de non-retour et le père Bongo va faire exploser la marmite |
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| Robert Bourgi |
Robert Bourgi raconte comment il a aidé à faire "muter" Jean-Marie Bockel qui donnait des boutons à Omar Bongo et à ses pairs d’Afrique centrale : "j’ai trouvé que M Bockel insultait l’avenir, et entre les deux tours des municipales, comme je voyais qu’il ne se calmait pas, je suis retourné voir le président de la république, aidé en cela par Claude Gueant, et je lui ai dit : ‘Tu sais Nicolas l’orage gronde, je crois que nous allons atteindre le point de non-retour et le père Bongo va faire exploser la marmite’".
Omar Bongo s’est lui montré ironique devant les caméras et a déclaré que "le problème avec la France c'est qu'elle veut aller vite" (dans l'établissement d'une nouvelle donne avec l'Afrique). Selon lui, Nicolas Sarkozy "n’avait jamais voulu rompre avec l’Afrique" : "ç’est vous qui inventez tout ça" a-t-il dit aux journalistes. "On a voulu signer l’acte de décès de la Françafrique parait-il. Mais c’est un risque qu’il a provoqué celui là" a-t-il souri faisant allusion à Jean-Marie Bockel. Il s’est également félicité du fait que Nicolas Sarkozy ait dépêché à Libreville son secrétaire général (Claude Gueant est le plus proche conseiller du président français) et son secrétaire d’Etat à la coopération.
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Bongo a encore le bras long |
Pour montrer que le "doyen" Bongo a le bras long, Robert Bourgi raconte une anecdote sur le voyage sud-africain du président français. Avant le voyage de Nicolas Sarkozy en Afrique du Sud, il était au départ impossible d’obtenir un rendez-vous pour prendre une photo avec Nelson Mandela, qui était malade. Mais c’est Omar Bongo, dont l’influence s’étendrait jusqu’en Afrique du Sud qui aurait débloqué la situation...
Encore tout nouveau dans le marigot françafricain, Alain Joyandet a d’abord été tenu à l’écart pendant que les "grands", Omar Bongo et Claude Gueant, échangeaient. Après une heure de discussion entre les deux, le nouveau secrétaire d’Etat a enfin eu "l’honneur" de rencontrer le président gabonais. Qui peut douter que M Joyandet ne critiquera pas de sitôt le Gabon et son président Omar Bongo et qu’il a reçu pour conseil à sa nomination de ne surtout pas faire de vagues ? Un journaliste n’a d’ailleurs pas manqué d’ironiser lors de la conférence de presse en demandant à Alain Joyandet s’il avait remercié le président Bongo puisque c’est grâce à lui qu’il été promu au sein du gouvernement français.
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Vidéo : Claude Gueant, Alain Joyandet, Robert Bourgi et Omar Bongo à Libreville le jeudi 10 avril |
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