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Promouvoir la vraie diversité, celle qui transcende les discours et les seules bonnes intentions, pour se traduire par des faits. C’est ainsi qu’on peut résumer l’appel lancé par le riche industriel français Yazid Sabeg. "Il ne suffit pas de proclamer l’égalité pour la faire advenir " claironne d’ailleurs la pétition.
Intitulé “Oui nous pouvons!”, une sorte de clin d’oeil au “Yes we can !” de Barack Obama, ce manifeste publié dans "le Journal du Dimanche", veut tirer bénéfice de l’essor causé par l’effet “obamania”, pour lancer un appel à des "politiques résolument volontaristes ". Sans toutefois évoquer le concept de "discrimination positive", il invite à une "action positive" insufflée par le modèle américain.
Yazid Sabeg, initiateur de la pétition, est lui même fils d’immigré devenu aujourd’hui industriel. On peut lire dans son manifeste : "En négligeant sa propre diversité, la France désespère une large frange de sa jeunesse et l'empêche d'être fière de son pays ".
Aussi prône t-il notamment d'" inciter fortement les employeurs et le premier d'entre eux, l'Etat, à mettre en place des politiques de promotion de la diversité fondées sur l'obligation de résultat", de "limiter les mandats électoraux pour forcer le renouvellement du monde politique" et de "soumettre les partis politiques à un pacte national de la diversité et d'organiser " un Grenelle de l'égalité réelle et de la diversité ".
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Carla Bruni soutient le manifeste de Yazid Sabeg
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reuters |
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Avec le soutien de poids de Carla Bruni, l’épouse du président français, le manifeste a pris une énorme ampleur médiatique, même si cette dernière n’a pas signé le document et s’en est défendue : "Si j’étais seulement Carla Bruni, la chanteuse, je signerais sans problème (...). Mais je m’appelle Bruni-Sarkozy, et mon nom m’appartient moins (...) Ce serait étrange de communiquer avec le pouvoir, donc mon mari, par pétition interposée! Ça ne m'empêche pas de m'engager. Et ça ne m'empêche pas non plus d'être d'accord avec le texte que vous publiez" a- affirmé la première dame au cours d’un interview au JDD.
Carla Bruni qui au cours de cet entretien rappelle que son époux Nicolas Sarkozy, est aussi un enfant d'immigré, et exhorte la France à changer. Elle fait mention au passage d’une anecdote sur le racisme aux Etats-Unis en 1992, pour souligner l’évolution des mentalités : "Je me souviens, jeune mannequin - j'avais 25 ans -, d'une séance photo organisée en Caroline du Sud. Nous sommes restées plusieurs jours là-bas. On nous faisait manger des plateaux-repas dans notre caravane, alors qu'il y avait un restaurant à côté. J'ai demandé pourquoi, on m'a expliqué que le diner n'accepterait pas Naomi Campbell, parce qu'elle était Noire..."
Elle conclut : "C'était cela, l'Amérique, en 1992! Alors, voir arriver Obama, c'est évidemment une joie immense". Le manifeste a d'ores et déjà rallié de nombreuses autres personnalités politiques et civiles françaises de tous bords à la cause. Jean-François Copé, Patrick Devedjian, Arnaud Montebourg et Dominique Voynet, ou encore Christiane Taubira ont se comptent parmi les premiers signataires. François Hollande pour sa part a déclaré, hier sur BFM, être prêt à signer ce manifeste.
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